séance arret tabac besoin d'aide

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lyamcarter

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Une personne m'a demandé de l'aider à se sevrer du tabac. Mon souci c'est que je ne sais pas quel métaphore apporter. Pourriez vous m'aider et me corriger ?


1) induction

2) décompte de 10 à 1

3) endroit agréable

4) métaphore arret tabac

5) fusible

6) recadrage

8) pont vers le futur

7) métaphore agréable

9) retour
 
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Triggermind

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lyamcarter à dit:
Une personne m'a demandé de l'aider à se sevrer du tabac. Mon souci c'est que je ne sais pas quel métaphore apporter. Pourriez vous m'aider et me corriger ?


1) induction

2) décompte de 10 à 1

3) endroit agréable

4) métaphore arret tabac

5) fusible

6) recadrage

8) pont vers le futur

7) métaphore agréable

9) retour

Il ne faut jamais réciter un script ou répéter un protocole...
Toujours s'adapter au patient, et utiliser ce qu'il aime et ce qu'il déteste pour improviser ou personnaliser les métaphores...

Mais je reconnais qu'au début il est sécurisant d'avoir des exemples de scripts ou de protocoles en tête...

Un peu de provocation :wink: ...
Je vais improviser un protocole sans métaphore....

1 Induction.

2 Endroit agréable, pourquoi pas,
mais aussi un endroit où le changement vers quelque chose
qui nous correspond mieux est possible à chaque instant.

3 ancrage 1 (Kinesthésique) sur cet endroit où l’on
peut retourner sur simple stimulation de l’ancrage.

4 Mise en place du signaling

5 Régression (associée) à la première cigarette (confirmation par signaling), amplification des sensations désagréables ( Etouffement, nausées…)

6 Ancrage 2 de ces sensations désagréables.

Projection de ces sensations dans le présent et le futur.

7 Sortie d’hypnose sur cet ancrage 2.

8 Ré induction immédiate sur l’ancrage 1. (Séance fractionnée)

9 Dissociation pour visualiser les comportements ridicules du fumeur,
y mettre toutes les raisons trouvées par le patient pour stopper la cigarette
lors de l’anamnèse.
Et amplifier.

10 Ancrer sur le même endroit que pour les sensations désagréables.
(Ancrage 2)

11 Projection du ressenti ridicule de ce comportement dans le présent et l’avenir.

12 Sortie d’hypnose sur cet ancrage2.

13 Ré induction sur ancrage positif 1.

14 Régression avant la première cigarette.
(Confirmation par signaling)

15 Dissociation pour visualiser comment on à la faculté de se détendre,
de se concentrer, de s’amuser, de travailler…
D’une façon complétement indépendante de la cigarette.
Et amplifier
Ancrer au même endroit que l’ancrage 1.
Projection dans le présent et l’avenir.
( Plus ou moins un transfert de compétences…)

16 Sortie d’hypnose sur cet ancrage 1.

17 Ré induction sur ancrage 1
Et « Hypnose sèche » sur le thème des multiples possibilités et le bien être que permet cette liberté retrouvée par rapport au tabac.
( durée 3 minutes )

18 Sortie d’hypnose sur ancrage 1
avec éventuellement suggestions directes.

Mais chaque protocole est forcément profondément modifié pendant la séance, selon les réactions du patient sous hypnose, les informations qu'il nous dévoile,
sur son vécu, son ressenti, ses émotions...
 
jurgen Altmaier

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lyamcarter à dit:
Une personne m'a demandé de l'aider à se sevrer du tabac. Mon souci c'est que je ne sais pas quel métaphore apporter. Pourriez vous m'aider et me corriger ?

Si vous allez sur mon site, vous trouverez un lien vers mon blog, et sur mon blog, un article où j'explique comment se déroule une séance de sevrage tabagique.
Bien que ce ne soit pas la même hypnose que nous pratiquons, vous y trouverez peut être des idées.
bonne continuation :arrow: :wink:
 
DianeV

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Ça serait peut-être intéressant de lui installer un signe-signal afin de l'aider à ne pas succomber à ses envies de fumer!
Mais je suis d'accord avec Triggermind, il faudra surtout que tu adaptes à ton patient. Le copier-coller n'est pas intéressant pour personne! :)
 
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lyamcarter

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wouah
ok, je vais bossez cela. Merci pour vos réponses.
Mais pourquoi sortir de transe 3 fois le patient dans cette séance ?
 
DianeV

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Je ne veux pas nécessairement répondre à sa place, mais des eveils partiels servent à approfondir la transe ... pour l'avoir expérimenté moi-même durant mes cours, c'est très intéressant !
 
hypno42

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Les protocoles types supposent que tout le monde a le même fonctionnement; ce qui est aberrant... Chaque fumeur fume pour des raisons personnelles, le tabac est très souvent la "béquille" qui l'aide à surmonter autre chose.. Enlever cette béquille sans savoir pourquoi revient à amplifier le vrai problème.. désolé mais je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse se limiter à un protocole dans un cadre thérapeutique...
 
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Triggermind

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lyamcarter à dit:
wouah
ok, je vais bossez cela. Merci pour vos réponses.
Mais pourquoi sortir de transe 3 fois le patient dans cette séance ?

Comme le souligne Diane cela permet un approfondissement facile de la transe.
Cela facilite aussi les futures inductions si le patient avait besoin de plusieurs séances.
En fait la sortie de transe ne dure que 10 ou 15 secondes, et le patient est encore dans un état très propice aux suggestions et à la ré induction.
hypno42 à dit:
Les protocoles types supposent que tout le monde a le même fonctionnement; ce qui est aberrant... Chaque fumeur fume pour des raisons personnelles, le tabac est très souvent la "béquille" qui l'aide à surmonter autre chose.. Enlever cette béquille sans savoir pourquoi revient à amplifier le vrai problème.. désolé mais je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse se limiter à un protocole dans un cadre thérapeutique...
Evidemment qu’il ne faut pas se limiter à un protocole, c’était un exemple construit spontannément.
Par contre méfiez vous de ces idées très répandues dans le milieu analyste comme quoi le tabac est une béquille et que chaque fumeur fume pour des raisons personnelles.
Elargissez votre champ de pensées en imaginant que quelle que soient les circonstances qui ont
provoquées le début du tabagisme, et elles sont bien souvent tout à fait naturelles pour l’adolescent,
(Appartenance à un groupe, désir de l’interdit, paraitre plus adulte…),
aucun n’a choisi ou désiré, ni même imaginé qu’il deviendrait ce fumeur complétement dépendant.
Et les raisons pour lesquelles on continue, sont souvent tout simplement dues à l’effet de toute drogue : le manque qui mène à l’addiction.
On continue à fumer pour éviter le manque et se sentir aussi bien… Que quand on ne fumait pas.
Avec la peur de ne plus jamais se sentir bien et d’être en état de manque permanent, de se priver de ce que l’on considère comme un plaisir alors que chaque cigarette ne fait que rapprocher le fumeur du bien être naturel du non fumeur…
Je n’en fais pas une règle absolue, mais pour l’arrêt du tabac chez un patient dont l’anamnèse
ne met rien d’autre en évidence, l’utilisation en hypnose de techniques dérivées des thérapies cognitives et comportementales m’est souvent plus utile que l’hypno analyse à la recherche d’éventuelles causes traumatiques nécessitant une béquille.
 
jurgen Altmaier

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Triggermind à dit:
Par contre méfiez vous de ces idées très répandues dans le milieu analyste comme quoi le tabac est une béquille et que chaque fumeur fume pour des raisons personnelles.

Entièrement d'accord avec vous.

C'est la peur d'être en manque, et surtout la croyance inconsciente que fumer provoque du plaisir qui empêche le fumeur de décrocher.
Le besoin physique en nicotine est la dépendance la plus facile à supprimer.................. avec l'hypnose :wink:
 
hypno42

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Entièrement d'accord à condition que l'anamnèse montre précisément ce cas de figure...
 
jurgen Altmaier

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La plupart du temps, les gens qui viennent me voir pour arrêter de fumer ne savent pas pourquoi ils fument, et pourquoi, ils ne peuvent pas s'arrêter facilement. Et c'est justement l'anamnèse qui permet au sujet de comprendre son addiction, et ensuite, cela me permet d'insister sur la raison essentielle de la dépendance, sans pour autant faire l'impasse sur les autres raisons. :wink:
 
DianeV

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C'est quand même curieux, car les patients que j'ai eu/vais avoir m'ont tous dit pourquoi ils fument ... la réponse la plus fréquente ?? "Ça me relaxe" Ouppsss un peu de recadrage s'impose! :)
 
jurgen Altmaier

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DianeV à dit:
... la réponse la plus fréquente ?? "Ça me relaxe" Ouppsss un peu de recadrage s'impose! :)

Oui, c'est bien ça, ils croient que ça les relaxe. Mais cela ne fait que calmer la nervosité due au manque de nicotine, et cela renforce dans leurs esprits la croyance que cela relaxe.
c'est pendant l'anamnèse qu'il faut bien leur expliquer tout cela, et là vous aurez un % de résultats positifs maximum. :wink:
 
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DianeV à dit:
C'est quand même curieux, car les patients que j'ai eu/vais avoir m'ont tous dit pourquoi ils fument ... la réponse la plus fréquente ?? "Ça me relaxe" Ouppsss un peu de recadrage s'impose! :)

Oui le recadrage est à utiliser notamment dans l'entretient avant l'induction.
Les deux raisons de fumer les plus souvent citées, et par le même patient, sont la détente et la relaxation que fumer leur procure,
mais aussi la concentration dans le travail que cela leur permet...

Deux raisons parfaitement opposées, si ce n'est que l'effet de manque empêche aussi bien la détente que la concentration.

Recadrage donc car la sensation de détente ou de concentration ne sont pas des raisons de fumer, mais simplement la compensation de l'effet de manque.
 
Leo Lavoie

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J'utilise un protocole mais qui n'est pas tout à fait fixe. Précisément, comme le dit Triggermind, parce, pour la grande majorité, il n'y a que deux ou trois motifs de continuer à fumer, une fois cette première expérience désagréable. Mais je fais le protocole (que j'adapte tout de même) après un prétalk et une anamnèse. Mais ce protocole est de ma composition et il couvre bien des choses.

Il arrive justement, comme c'est arrivé récemment, qu'il y ait une cause supplémentaire qui fait que la personne n'arrive pas à arrêter. Une simple question posée à un client: "à qui cela plairait de savoir que vous ne fumez plus?" a fait la différence...Connaissant la relation trouble avec sa mère, sa réponse "ma mère" me confirmait cette cause; que ce client ne voulait absolument pas que cela plaise à sa mère et ça l'empêchait de cesser.

Nous avons donc fait une séance dans ce sens là. Dans l'appropriation la plus complète de cette décision libre et désasociée de cesser de fumer.
 
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lyamcarter

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Merci pour toute vos réponses. Sa m'aide, j'essaye d'avancer comme je peux et je ne veux surtout pas faire n'importe quoi. Mais ce n'ai pas facile, quand on a que la théorie et pas la pratique.
 
Leo Lavoie

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Leo Lavoie à dit:
J'utilise un protocole mais qui n'est pas tout à fait fixe. Précisément, comme le dit Triggermind, parce, pour la grande majorité, il n'y a que deux ou trois motifs de continuer à fumer, une fois cette première expérience désagréable. Mais je fais le protocole (que j'adapte tout de même) après un prétalk et une anamnèse. Mais ce protocole est de ma composition et il couvre bien des choses.

Il arrive justement, comme c'est arrivé récemment, qu'il y ait une cause supplémentaire qui fait que la personne n'arrive pas à arrêter. Une simple question posée à un client: "à qui cela plairait de savoir que vous ne fumez plus?" a fait la différence...Connaissant la relation trouble avec sa mère, sa réponse "ma mère" me confirmait cette cause; que ce client ne voulait absolument pas que cela plaise à sa mère et ça l'empêchait de cesser.

Nous avons donc fait une séance dans ce sens là. Dans l'appropriation la plus complète de cette décision libre et désasociée de cesser de fumer.

J'ai écris "désacociée"... Je devais être bien préoccupé pour écrire de la sorte. Je voulais dire "dissociée".
 
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Triggermind

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Leo Lavoie à dit:
Leo Lavoie à dit:
J'utilise un protocole mais qui n'est pas tout à fait fixe. Précisément, comme le dit Triggermind, parce, pour la grande majorité, il n'y a que deux ou trois motifs de continuer à fumer, une fois cette première expérience désagréable. Mais je fais le protocole (que j'adapte tout de même) après un prétalk et une anamnèse. Mais ce protocole est de ma composition et il couvre bien des choses.

Il arrive justement, comme c'est arrivé récemment, qu'il y ait une cause supplémentaire qui fait que la personne n'arrive pas à arrêter. Une simple question posée à un client: "à qui cela plairait de savoir que vous ne fumez plus?" a fait la différence...Connaissant la relation trouble avec sa mère, sa réponse "ma mère" me confirmait cette cause; que ce client ne voulait absolument pas que cela plaise à sa mère et ça l'empêchait de cesser.

Nous avons donc fait une séance dans ce sens là. Dans l'appropriation la plus complète de cette décision libre et désasociée de cesser de fumer.

J'ai écris "désacociée"... Je devais être bien préoccupé pour écrire de la sorte. Je voulais dire "dissociée".

Ah les actes manqués... Le lapsus est peut être le plus révélateur!
Peut être que les conflits avec la mère n'étaient pas associés au problème d'addiction... :wink:
 
E

EPHEMERE

Invité
Triggermind à dit:
Je n’en fais pas une règle absolue, mais pour l’arrêt du tabac chez un patient dont l’anamnèse ne met rien d’autre en évidence, l’utilisation en hypnose de techniques dérivées des thérapies cognitives et comportementales m’est souvent plus utile que l’hypno analyse à la recherche d’éventuelles causes traumatiques nécessitant une béquille.

Je partage totalement ce que vous dites et je rajouterais aussi un détail important je pense, si la personne a 25 ans avec quelques année de tabac ou une personne de 50 ans avec 30 ans de tabagisme... qu'en pensez vous ?
 
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