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rinnzai
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papusza à dit:A chercher trop de pathologies dans l'individu, on finit par ne plus régler de problèmes de société !
Leo Lavoie à dit:Les gens en burnout ont continué malgré l'épuisement. C'est là que l'on reconnait qu'il doit y avoir des raisons pour ne pas s'apercevoir de la folie de continuer, de se nier soi-même. Ces raisons là sont bien rarement autre chose que des raisons névrotiques liées à l'estime et l'amour de soi.
Je ne sais pas si c'est pathologique ou simplement humain,Leo Lavoie à dit:Pourquoi ne se rend-t'on pas compte que de continuer nous mets dans un gouffre qui ne donnera vraiment rien de bon au bout du compte? Que l'on n'aura pas grand revenus une fois complètement lavé et malade? Voilà, on est dans ce contexte tout à fait pathologique, c'est pour cela.
papusza à dit:Changer l'intérieur de soi ne change absolument rien, si vous avez des conditions de travail intenables en terme par exemple de difficulté physique, de durée d'effort, associé à du harcèlement, et l'impossibilité financière de fuir.
L'effort demandé au corps qui s'adapte jusque dans certaines limites, ne peut être fourni. ALors la maladie sera la seule fuite, d'un corps qui casse, en même temps que le mental qui casse.
Aider les gens à mieux supporter l'insupportable n'est en aucune façon une solution viable, Ivan. C'est psychologiser.
Tout n'est pas psychologie !
Un discours thérapeutique vous expliquant que vous êtes fragile, névrosé, maladif et trop sensible rejoindra le discours de l'employeur et vous enfoncera encore davantage.
La fuite est la seule solution parfois, donc la seule aide possible est d'aider la personne à fuir.
Intemporelle à dit:Qui a regardé ENQUETE D'ACTION hier sur soir sur W9 ?
Si je parle de ce reportage, c'est pour démontrer à quel point, les individus sont prêts à se plier à n'importe quoi dans leur boulot.
Sujet : les grutiers, ceux qui enlèvent les voitures mal garées, un véritable business hallucinant... un grutier interrogé disait qu'il avait des primes au nombre de voitures amenées à la fourrière, de là se joue une course contre la montre, qui le met non seulement en danger, aucun respect des limitations de vitesse, feu rouge grillé, sens interdit emprunté, tout ça pour la rentabilité. Sans compter tout le reste vu lors de de reportage, notamment la charge non respectée des véhicules ce qui est déstabilise l'équilibre de l'engin remorquant sans parler de la
la pression de son supérieur.
On a demandé à ce grutier si cette façon d'agir ne le gênait pas moralement, il a répondu "une prime en fin de mois, c'est toujours appréciable".
Alors arrivée à ce stade, on peut se demander si l'individu se respecte lui même... :roll:
Cela m'a fait penser à l'expérience de Milgram, on en serait encore là alors ?... :?
,HYPNOMED à dit:Le burn out survient aussi lorsqu'on est obligé de sortir du cadre de sa fonction ( "morale", principalement)
là on est contraint de changer de cadre avec parfois pas de "choix" vraiment possible
le comportement de survie prédomine, un comportement automatique, irrationnel le plus souvent.
on rejoint là la problématique des addictions : pourquoi cette "solution" addictive irrationnelle et inadaptée ?
Demandez donc à un médecin généraliste de 50 ans usé et en burn out administratif de trouver un autre boulot, autre que fonctionnaire de contrôle ( de contre-rôle !) à la sécu pour mettre en pression administrative ses collègues ! Tentante alors la défonce dans l'alcool ou dans les dérives sectaires hors la loi (hors cadre !) ...
papusza à dit:A chercher trop de pathologies dans l'individu, on finit par ne plus régler de problèmes de société !
Vous soulevez là un problème, qui envisagé de cette manière, est tout a fait en rapport avec les burn out.rinnzai à dit:papusza à dit:A chercher trop de pathologies dans l'individu, on finit par ne plus régler de problèmes de société !
oui mais la société est composée d'individus...
qu'est-ce qui fait que cette société va mal ?
la peur. la peur commune des individus de ne jamais avoir assez... la même chez le patron qui presse ses employés sur les objectifs et les réductions en tout genre, la même chez vous et moi quand on va acheter du bon marché chinois...
bien sûr que cette peur est justifiée dans certains cas : comment boucler le mois si je n'achète au meilleur marché ? reste qu'à chaque fois que nous achetons du bon marché chinois, nous nous tirons une balle dans le pied et favorisons le grand bordel actuel... et nous n'aurons bientôt plus le choix...
allons croyez vous que cette "crise" va passer ? non certainement pas... et ce n'est que le début... tant que l'on pensera en terme de croissance on va droit dans le mur. on ne peut pas croître indéfiniment. on ne peut pas faire tjr plus en tjr moins de temps.
on ne peut pas acheter bon marché et se plaindre que les entreprises locales disparaissent et que celles qui restent foutent la pression à leurs employés, càd à nous-mêmes.
alors oui la société doit évoluer, mais une prise de conscience collective n'est pas autre chose que l'ensemble des prises de conscience individuelle.
katia (zoulouk) à dit:Y a un truc que je ne comprends pas.
Si tout allait bien dans votre vie, comment vous êtes vous laissé piégé par un épuisement professionnel, alors que vous pouviez avoir le loisir de changer de direction, en voyant que vous risquiez peut être de tout détruire ?
Ou était le piège ?
Ou était la contrainte ?
Était ce le poste de travail qui induisait ce burn out, votre perception du travail, ou un travail exigeant à la base assorti de perception du travail (perfectionniste par ex ou l'idée de devoir en baver) ?
Un témoignage serait intéressant, car vous avez dû tomber dans un piège et d'autres y tomberont encore...
Abde65 à dit:Aussi, pour répondre à Papuza suite à un post interessant d' Intemporelle: je cite
Déresponsabilisation de l'individu qui fait son boulot, qui se réfugie derrière sa hiérarchie, pour l'exemple des "pervenches" à contravention.
.Peuvent ils faire autrement ? Que se passerait il s'ils ne font pas leur chiffre ? …"
Je pense que la manière de présenter les choses sous cet angle est fausse car elle vous conduit tout naturellement à penser Ben Oui, les Pauvres ils ont pas le choix !!
En effet Papuza, pensez vous vraiment que les gens qui sont recrutés dans ce genre de métier n'ait pas fait d'entretien d'embauche ?
Pensez vous sincèrement que dans les entretiens d'embauche qu' ont subis ces « Pervenches » où ces grutiers, ils n'aient pas été sondé par le recruteur ?
Je partage totalement ce point de vue, même si parfois il y a des erreurs de recrutement..
De là ne faîtes pas la conclusion hâtive que ces gens sont tous des En***, c'est là aussi le système qui s'auto-gère en trouvant les bonnes personnes pour assurer le rôle auquel ils sont dévolu, remarquez que ces stés de mise en fourrière ont été privatisé pour encore plus d'efficience tout comme les critères de sélection des salariés ont évolué.
Oui comme vous dites le système s'auto-gère, même si parfois ça ressemble à la loi de la jungle, c'est le plus fort qui impose sa loi, mais finalement, on n'est pas loin de cette hiérarchie, certains ont besoin de leaders, on n'est pas tous fait pour la même chose, les mêmes métiers, les mêmes responsabilités, donc llà e débat s'élargit sur d'autres aspects....
Mais j'ai envie de dire, attention à ne pas s'identifier à son travail, à ses responsabilités, vous pouvez être tout en haut de l'échelle sociale aujourd'hui mais demain ? ... c'est là qu'arrive pafois le burn out... combien de dépressifs et d'addictions dans le monde financier entre autres....
papusza à dit:Oui, les pauvres n'ont pas le choix, une fois qu'elles ont signé !
Pas d'accord, on a souvent le choix, mais on n'arrive pas à le prendre...
Il faut obéir à la hiérarchie une fois embauché chez les pervenches et chez les grutiers faut etre rentable.
Le grutier ne se plaignait pas vraiment, il voyait je pense avant tout le côté financier, et non le côté moral...
Ils respectent leur engagement, non ?
Ils ont signé là, ils y restent, jusqu'au bout, non, comme vous et vos projets que vous aviez acceptés ?
Coincés !
Pas d'accord encore une fois, rien ne nous oblige à continuer qqchose qui ne nous plait pas, mais certains sont dans l'impossibilité de penser autrement, ce qui cause leur malheur, nos pensées nous conditionnement, ne l'oublions pas... cela ne veut pas dire que tout cela se fait facilement,...
Si ça leur plait comme métier, pas grave, autrement gênant !
Je ne dirais pas comme ça, certains métiers ne plaisent pas, mais certains individus savent prendre la distance nécessaire, ils ont un revenu qui leur permettent de vivre et de se faire plaisir, leur but n'est peut être pas le vôtre,...
Chacun évolue avec ses ambitions, mais on dit toujours, soyez à la hauteur de vos ambitions, cela inclut pas mal de conditions... :idea:
Abde65 à dit:Comme je le disais dans un de mes posts, il y avait évidemment matière à ce Burn Out: "Trop de travail + Trop de responsabilités + Pression associés à des objectifs irréalistes ", mais je suis convaincu que c'est à cause de notre schéma de construction interne dans lequel il y a des mauvaises projections sur la hiérarchie, notre valeur au boulot qui amène à ce que certains ont appelé une sur personnalisation et de fait conduit lorsque des conditions malsaines de travail sont réunis au Burn Out.
Fondamentalement le burn out est un état d'épuisement.rinnzai à dit:comme vous abde65 j'ai la conviction que c'est avant tout une affaire de perception personnelle : mauvaises projections sur la hiérarchie, mauvaise estime de soi, etc. Sans doute parce que nos pétages de plombs sont assez semblables.
Le choix final d'accepter tel poste, telles tâches dans un poste revient à l'individu finalement.
Pour reprendre l'idée très intéressante d'Engagement, clef du prbl à mon avis : qu'est-ce que la peur de ne pas tenir ses engagements si ce n'est un besoin de reconnaissance, donc un besoin d'être aimé, càd finalement une mauvaise estime de soi ?
les gens qui ont une bonne estime d'eux mêmes n'auront aucun prbl à renoncer aux engagements, quels qu'ils soient. Ces personnes peuvent vous dire "blanc" un jour et "noir" le lendemain. Encore une fois on a avec les politiques de beaux exemples...
est-ce que les thérapeutes ici ont eu affaire à des individus en burn out ayant une bonne estime d'eux mêmes (avant que ceux-ci ne se consument complètement) ?
Concernant la croissance, celle-ci est naturelle, ok, mais elle n'est jamais infinie dans la nature, elle est cyclique, comme une respiration.
De ce point de vue, les phénomènes de burn out observés peuvent être vus comme l'expression d'un rééquilibrage naturel entre croissance / décroissance, pays riches / pays pauvres, etc.
katia (zoulouk) à dit:L'engagement c'est décidé de rester fidèle à une décision qu'on a prise, parce qu'on l'a prise.
Je la rapproche de la cohérence : si je change d'avis, j'aurais l'air de quoi, de quelqu'un qui ne tient pas ses promesses comme les politiciens ?
Aimez vous les politiciens, Rinnzai ?
Ou etes vous adepte de ce vieux dicton: que je trépasse, si je faillis ?
Vous voulez tenir vos engagements, y a t'il un rapport avec s'aimer ou ne pas s'aimer ? Peut etre simple croyance hérité de votre éducation ?
Peut etre juste une croyance à changer,
Et justement c'est tout le problème ! Un fois qu'une personne intègre est engagée, elle l'est beaucoup plus fermement.rinnzai à dit:@ivan : je comprends mieux votre point de vue sur l'intégrité... mais il me semble que l'intégrité est liée à un savoir Etre.
Une personne intègre sera tjr franche et entière, et il me semble qu'une personne de ce genre ne reculera pas devant un changement d'engagement, au contraire.
rinnzai à dit:je comprends mieux votre point de vue sur l'intégrité... mais il me semble que l'intégrité est liée à un savoir Etre.
Une personne intègre sera tjr franche et entière, et il me semble qu'une personne de ce genre ne reculera pas devant un changement d'engagement, au contraire.