peur des vagues

jumb à dit:

Comment tu la chercherais ?

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Je commencerais par me demander, non pas ce qu'elle me prend, mais ce qu'elle m'apporte.
Par exemple, imaginons que je fasse du surf dans un groupe et que dans ce groupe il y ait une fille avec laquelle j'ai un problème de relation et que je ne sache pas me défendre contre des critiques continuelles. Avoir peur de l'eau, entraîne que je ne fais plus de surf, entraîne que je ne vais plus faire de surf avec le groupe, entraîne que je ne suis plus confrontée à cette fille, et que je ne me sens plus minable parce que je ne sais pas me défendre. Donc derrière la peur de l'eau, il y a la peur de me sentir minable, ce que je ne peux pas éviter puisque je ne sais pas me défendre.
Mais il y a beaucoup d'autres possibilités, comme savoir inconsciemment, et pas consciemment, qu'on est amoureuse du moniteur de surf, qui est marié, et donc c'est la peur de souffrir par amour qui se cache derrière la peur de l'eau.
On peut aussi avoir une immense envie d'aller voir d'autres pays et de laisser ses parents derrière soi, ce qu'on s'interdit parce qu'on sait qu'on va faire souffrir des gens qui vous ont mis au monde et qui vous aiment. Donc, derrière la peur de l'eau, il y a la peur d'être déloyal envers ses parents.
Et tant d'autres possibilités.

Singin à dit:

Je commencerais par me demander, non pas ce qu'elle me prend, mais ce qu'elle m'apporte.

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Ah, super

Singin à dit:

Et tant d'autres possibilités.

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Comment tu vas pouvoir faire le tri pour savoir laquelle serait la bonne dans toutes ces possibilités ?

Ce qui est "curieux", Singin, quand j'étais enfant, ado, et jeune adulte, j'avais peur de l'eau et je ne savais pas me défendre des critiques des autres. J'ai appris à nager depuis et sait me défendre des critiques. A titre d'exemple, ce n'est pas les peurs que j'ai travaillé, mais plutôt passé par la case "apprentissage".
Se "défendre" des autres, je ne savais vraiment pas comment faire. J'ai demandé à quelqu'un qui savait, comment il fallait s'y prendre. J'ai mis quelques années, mais quel soulagement d'avoir acquis cela. C'est plutôt poser des limites, par ailleurs, que j'ai appris, que le terme "se défendre".

Pour le sujet du post, j'y verrai ( ça reste subjectif) une part de risque à intégrer, c'est à dire quand on fait un truc, ça peut être dangereux. Le risque 0 n'existe pas. Ré-apprendre à en dompter un maximum (sur l'eau).

Tout est tellement complexe.

jumb à dit:

Comment tu vas pouvoir faire le tri pour savoir laquelle serait la bonne dans toutes ces possibilités ?

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Je pense que lorsqu'on met le doigt sur la bonne possibilité, on le sait.
C'est comme lorsqu'on trouve le bon code de connexion ou la bonne clé.
Je viens justement d'en trouver une de clé.
Je ne peux pas ouvrir la porte de mon appartement pour dire à demain à mon meilleur ami sans que ma voisine me saute dessus et sans même me dire bonjour, elle me fracasse de reproches, toujours les mêmes, je ne sors pas, je devrais sortir, c'est pas normal d'être enfermée comme ça chez soi toute seule, je devrais me pousser, faire un effort, j'ai pas assez de volonté, et ensuite, elle se plaint qu'elle souffre du dos et que pourtant, elle, elle sort parce qu'elle ne pourrait pas ne pas sortir.
Et dès qu'elle voit mon meilleur ami, elle recommence son discours.
Pendant longtemps, je me suis dit qu'elle était devenue méchante et agressive envers moi.
Mais quand même, cette obsession à ne me parler que du fait que je ne sors pas, et avec autant de violence, m'a alertée.
Et tout est devenu clair.
Elle a peur pour elle-même.
Elle n'arrêtait pas de me le dire, mais je ne l'entendais pas.
Et si ses problèmes de dos l'empêchaient un jour de sortir, de conduire, de marcher ?
Elle ferait comment pour l'accepter ?
D'une certaine manière, pour elle, je détiens la réponse puisque je ne souffre pas de ne pas sortir.
Mais en même temps, je représente aussi ce qui l'effraie.
D'où son attitude qui fait qu'elle me cherche autant qu'elle m'agresse.
Bon, eh bien, maintenant que j'ai compris ça, je vais pouvoir reprendre les bonnes relations de voisinage.

Singin à dit:

Je pense que lorsqu'on met le doigt sur la bonne possibilité, on le sait.

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Clair notre propre ressenti est le meilleur que tout ce que l'on peu nous raconter.

Singin à dit:

sans que ma voisine me saute dessus et sans même me dire bonjour, elle me fracasse de reproches, toujours les mêmes, je ne sors pas, je devrais sortir, c'est pas normal d'être enfermée comme ça chez soi toute seule, je devrais me pousser, faire un effort, j'ai pas assez de volonté

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Peut-être lui dire (bien sur gentiment et avec respect) que tu n'aime pas qu'elle te parle ou te traite comme cela, parce que dans le fond tu vis comme tu veux !

Cet été j'ai placé un panneau de basket pour ma fille, mon voisin est venu me demander de l'enlever ou d'arrêter de jouer a la balle contre le mur parce que cela fait trembler son mur (ma fille joue 5 min au basket, moi j'ai mis 1 h à placer son panneau de basket lol) bref je lui ai dit avec respect que je pouvais comprendre mais que je n'ai pas d'autre place ou mettre le panneau et donc que j'allais laisser le panneau à sa place, ma fille utilise une balle plus molle, donc moins de bruit.

Bien sur je pars du principe qu'il faut oser dire ce que l'on pense, tout en restant dans le respect.

Et chose importante ne pas en faire une affaire personnel (accord toltèque 2)

Nossolar conseil à ton voisin le livre " La colère de Thich Nhat Hanh "

Nossolar à dit:

Cet été j'ai placé un panneau de basket pour ma fille, mon voisin est venu me demander de l'enlever ou d'arrêter de jouer a la balle contre le mur parce que cela fait trembler son mur (ma fille joue 5 min au basket, moi j'ai mis 1 h à placer son panneau de basket lol) bref je lui ai dit avec respect que je pouvais comprendre mais que je n'ai pas d'autre place ou mettre le panneau et donc que j'allais laisser le panneau à sa place, ma fille utilise une balle plus molle, donc moins de bruit.

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J'avais une voisine qui apprenait le saxophone.
Elle a mis un message dans toutes les boites à lettres pour dire qu'étant donné qu'elle apprenait le saxophone, elle devait faire des exercices tous les jours mais qu'elle s'engageait à ne jamais dépasser 20 minutes en une seule fois et une seule fois par jour.
Bien sûr, si on n'était pas d'accord, on pouvait le lui dire.
En fait, bien que je l'entendais très fortement, ça ne m'a jamais posé problème parce que le bruit était limité dans le temps et qu'en quelque sorte, je pouvais suivre la progression des vingt minutes.
Ce qui est difficile, c'est lorsqu'on ne sait pas combien de temps ça va durer.
En fait, j'ai même trouvé agréable de suivre ses progrès.

Pour ma voisine actuelle, le fait de ne voir que l'agression que je subissais m'empêchait de voir sa propre détresse et d'entendre ce qu'elle me disait.
Donc, impossible d'apporter une bonne réponse.
Il a fallu que je travaille sur le fait que je me sentais blessée pour pouvoir clarifier la situation.

Est-ce qu'on est hors sujet là ?

pour revenir au problème qui n'est pas la colère, car, je la connais bien c'est une amie que je commence a apprivoiser

mais tout cela est aussi très intéressant

La+colère+de+Thich+Nhat+Hanh

Singin à dit:

Pour ma voisine actuelle, le fait de ne voir que l'agression que je subissais m'empêchait de voir sa propre détresse et d'entendre ce qu'elle me disait.
Donc, impossible d'apporter une bonne réponse.
Il a fallu que je travaille sur le fait que je me sentais blessée pour pouvoir clarifier la situation

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Du coup, ça va mieux avec la voisine ?
Belle analyse !

jumb à dit:

Du coup, ça va mieux avec la voisine ?
Belle analyse !

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Je ne l'ai pas revue, mais comme je ne me sens plus blessée, je vais pouvoir être davantage à l'écoute, et apporter une meilleure réponse et, donc, il n'y a plus de raison pour que la relation ne soit pas bonne.
Je ne peux pas l'empêcher de me dire encore et encore les mêmes phrases, mais ces phrases-là ne seront plus de l'agression parce que je ne les ressentirai pas comme de l'agression.
En plus, si elle se rend compte que je l'entends, redire encore et encore les mêmes phrases ne sera plus utile, et le dialogue devrait donc se libérer.

bhyp à dit:

Nossolar conseil à ton voisin le livre " La colère de Thich Nhat Hanh "

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Yep même pour moi cela pourrait être bien, encore un truc asiatique (après le tao lol)

La voisine en quelque sorte souhaite te venir en aide

cela aide à comprendre la colère ...

et l'accepter car c'est une amie, hein !