Sentez-vous un changement dans votre état de conscience?

  • Initiateur de la discussion Brumedusoir
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Brumedusoir

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Bonjour.

J'écoute régulièrement des fichiers d'hypnose et j'ai déjà eu recours à des hypnothérapeutes en chair et en os. Je sais que l'hypnose n'est pas un sommeil mais un état de conscience modifiée. Pourtant, jamais je n'ai eu l'impression d'atteindre un état de conscience modifiée. Je n'ai d'ailleurs pas besoins de phase de réveil, je n'ai qu'à ouvrir les yeux.

Plusieurs hypnothérapeutes soutiennent qu'on ne se sent pas nécessairement sous hypnose lors d'une transe mais plusieurs autres comparent l'état d'hypnose à l'état de demi-sommeil lorsqu'on commence à se réveiller le matin ou encore lorsqu'on est "dans la lune". Je ne ressens même pas ça. Le soir, il m'arrive de m'endormir véritablement en écoutant un fichier mais l'hypnose ne fonctionne pas sur des sujets totalement endormis j'imagine.

Comment puis-je savoir que je suis en transe si je ne sens aucune modification dans mon état de conscience? Puisqu'il y a une phase de réveil, il doit forcément un changement de conscience perceptible. Pour ce que j'en sais, les hypnothérapeutes pourraient tout aussi bien me dire qu'on ne ressent aucun changement juste pour que je me rende pas compte que ça n'a aucun effet sur moi. Je suis peut-être impossible à hypnotiser. Ce n'est pas comme si j'avais peur de l'hypnose et refusais de lâcher prise.

J'aimerais que des personnes réceptives à l'hypnose me décrivent leur état de conscience durant la transe. C'est terriblement frustrant pour moi de voir des personnes tomber en transe en trois secondes dans des reportages sur le traitement de canal sous hypnose!


Brumedusoir
 
mouette22

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j'ai eu ma première séance d'hypnose hier (médecin hypnothérapeute ). je suis comme vous dans une grande perplexité... J'ai l'impression d'une conscience totale. Quand il m'a demandé de me réveiller j'ai ouvert les yeux rapidement . La seule chose c'est que j'ai eu l'impression de quelque chose d'assez bref or "l'endormissement " a duré 35mn m'a t il dit !
La voix m'arrivait lointaine très lointaine ,les suggestions m'arrivaient mais j'avais du mal à les réaliser ... à créer un lieu de bien -être !
Comme vous depuis plus de deux mois je suis très décontenancée car ce que j'ai retenu sur le site me m'a pas apporté ce que j'attendais .
(Ce médecin m'a bien dit que certaines personnes étaient refractaire à l'hypnose . )
 
Brumedusoir

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Certains hypnothérapeutes prétendent qu'il n'y a pas de sujet réfractaires à l'hypnose, que le nombre de séances nécessaire pour que ça fonctionne sera simplement plus élevé. Évidemment, les sujets réfractaires sont plus lucratifs! Certains de mes fichiers d'hypnose ont une phase d'endormissement assez longue mais je ne perd jamais ma lucidité.

Certaines personnes sont si réceptives qu'on peut les rendre cataleptiques au point de pouvoir les coucher sur 2 chaises aux extrémités et s'assoir dessus! :shock:
 
katia (zoulouk)

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Par exemple si vous vous retrouvez complètement "raidifié" ou que vous ne pouvez plus ouvrir les yeux, ou encore que votre bras s'est levé tout seul ou que le temps ne s'est pas écoulé normalement (vous parait bien plus bref: distorsion temporelle), vous étiez en hypnose.

Ou encore attiré en arriere sans pouvoir resister etc...

Il se passe quelque chose d'un peu différent de d'habitude, et alors vous pouvez l'associer à de la transe.

Croyez vous que vous seriez un genre de "zombie" sous hypnose, sans aucune "conscience" ?

Ce ne serait pas très utile.

N'avez vous pas communiqué cette impression à votre thérapeute ? Que vous n'avez rien ressenti de spécial et que vous aimeriez comprendre, expérimenter etc ?
 
Brumedusoir

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Lorsqu'un hypnotiseur de spectacle demande aux spectateurs de joindre leur mains et leur suggère qu'ils ne peuvent plus les séparer, je parviens toujours à les séparer sans peine. Lorsque mon hypnothérapeute, pour tester ma réceptivité, m'a fais me tenir debout les yeux fermés et les mains en position de prière mais séparée par quelques centimètres en me suggérant qu'elles se rapprochaient, c'est tout juste si mes pouces se sont rejoints et vu leur position par rapport aux autres doigts, ce n'est pas un exploit. Pour l'instant, j'ai interrompu mes séances avec lui.

Lorsque le narrateur d'un fichier d'hypnose dit que mon bras peut se lever, je ne ressens pas le besoins de le faire et s'il dit que je ne peux plus ouvrir mes yeux, je peux encore les ouvrir. Je n'ai jamais entendu de suggestion destinée à provoquer une catalepsie mais quand le narrateur parle d'une partie du corps qui devient lourde ou qui dégage de la chaleur, je ne note aucun changement. Dans les meilleurs cas, je suis physiquement détendue mais mon esprit est totalement alerte quand même. Je visualise aussi très difficilement les suggestions visuelles, même si j'ai une imagination très vive.

Je ne demande pas à devenir un zombie mais si je pouvais au moins avoir l'impression, à la fin d'une séance, de sortir, d'émerger de quelque chose, j'aurais l'impression d'être hypnotisable.
 
Arobaz

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Bonjour Brumedusoir

Certaines personnes n'acceptent pas (inconsciemment) d'être hypnotisées .
L'important n'est il pas d'atteindre vos objectifs ?
 
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Marc1963

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.
Bonjour,



Le concept que tout le monde serait hypnotisable est récent. Depuis le développement de l'hypnose ericksonienne (rien avoir avec ce que faisait Milton Erickson) et des marchands du temple.

Bien entendu, quand je parle d'hypnotisabilité, je parle de vivre des expériences hypnotiques, et non pas, simplement d'être légèrement plus concentré ou relâché que d'habitude.

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille la lecture des livres de Léon CHERTOK, qui à été le premier chercheur scientifique officiel en France à étudier l'hypnose. Voue en apprendrez beaucoup sur l'hypnose.
 
castorix

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Bonjour,

Brumedusoir à dit:
Comment puis-je savoir que je suis en transe si je ne sens aucune modification dans mon état de conscience ?
(...) Ce n'est pas comme si (...) je refusais de lâcher prise :roll:

Alors ça, c'est une bonne question.
Je vais parler de mon expérience personnelle.

Il m'est arrivé d'être en séance avec une hypno et de ne pas me sentir en transe ou plus exactement d'être en transe plutôt légère, d'avoir l'impression que j'étais maître de tous mes gestes.
Par exemple, que j'aurais pu ouvrir les yeux ; lever un bras, ou une jambe ; etc.

Oui mais ce qui m'intéressait ce jour là, ce n'était pas de "rivaliser" avec cette thérapeute, de lui faire honte ni de lui faire de la peine. Alors pourquoi lui aurais-je mis le nez sur le fait que j'étais en transe légère, par exemple en bougeant ? Peut-être pour me rassurer. Mais je n'y ai pas pensé, je n'étais pas inquiet.

J'étais plus intéressé par l'expérience qu'elle me proposait. Alors quand elle a suggéré une lévitation de la main, ma main s'y est prêtée de bonne grâce. De même lorsqu'elle a suggéré une certaine promenade, mon esprit n'y a pas résisté ; et ça s'est passé un peu comme si j'y étais. Un peu seulement ; peut-être parce que les suggestions me faisaient l'effet d'être un peu mécaniques (comme cent fois répétées...).

Bref j'ai eu l'impression que cette thérapeute faisait exprès de me conduire en transe.

Alors maintenant je dirais qu'entrer en hypnose ou pas, c'est secondaire.
Bien souvent (je reprends ma place de T) une personne m'a dit avec étonnement à la fin d'un entretien qu'elle se sentait très bizarre ; et il m'a fallu passer qqes instants à l'aider à "se réassocier" comme on dit.

Ou lors du début de l'entretien suivant, elle me disait : « écoutez je ne sais pas comment ça se fait mais je ne me rappelle absolument rien de ce dont nous avons parlé la dernière fois... » exactement comme après un grand nombre de séances d'hypnose formelle.
(N.B. : sur un ou deux mots-clés de ma part, et le P s'écriait : ah, oui !! :) )

Tout ça pour dire : une première séance ça peut être parfaitement normal de ne pas être sûr d'être en transe, surtout SI on se pose cette question de manière obsédante ! :lol:

Ce qui est plus intéressant c'est de savoir ce qui se passe D'UTILE dans la séance...

Il n'y a pas toujours besoin d'une transe pour que l'effet thérapeutique soit avéré...

Je crois que désormais avant d'aller voir un hypnologue, il sera intéressant de savoir s'il est aussi psychothérapeute (si on a un souci qui a quoi que ce soit à voir avec le psychisme) ou s'il a des compétences de soignant, dans les autres cas. Sauf bien sûr si on sort de chez un psychothérapeute ou un soignant, avant l'hypno.

Je dis ça (je prends des risques ! :wink: sur ce forum) parce que l'hypnose n'est pas toujours l'élément décisif ; et hypnose ou pas, l'idée directrice de la thérapie, compte souvent bien plus que « transe ou pas transe »...
:shock:
 
jeangeneve

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là bas,
bien, bien, bien...

bin oui, c'est bête par expérience personnelle, je m'attache plus aux résultats, aux objectif...

car pour ce qui est de la transe voyez vous ca fait plus de un an et demi que je ne vois rien venir...
en fait même bien plus, ce serais trop long a raconter disons que en 15 ans pas de mains que se lèvent ou autre choses,
je crois que il ne faut pas trop se focaliser sur des chose extraordinaires .

juste voir si il y a de changements par la suite...
et surtout voir si c'est durable ...
 
I

Intemporelle

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Je partage les commentaires de Castorix, et cette phrase : "Tout ça pour dire : une première séance ça peut être parfaitement normal de ne pas être sûr d'être en transe, surtout SI on se pose cette question de manière obsédante" m'apparaît plus qu'intéressante, car le fait même de se poser cette question ne permet pas de lâcher prise.

Castorix j'ai vécu les mêmes expériences que vous en transe légère mais la répétition des expériences permettent l'approfondissement du lâcher prise donc vers une transe moyenne et non légère, tout en étant toujours consciente de ce qui se passe, mais parfois au réveil, il y a des choses dont je ne me souvenais plus vraiment...

castorix à dit:
...parce que l'hypnose n'est pas toujours l'élément décisif ; et hypnose ou pas, l'idée directrice de la thérapie, compte souvent bien plus que « transe ou pas transe »... :shock:

Je suis d'accord sur le niveau de transe qui n'est pas un élément décisif, néanmoins l'ECM est indispensable pour la thérapie.

Le niveau de transe est un élément fluctuant, en sachant que plus on pratique l'auto hypnose plus on aura cette facilité d'ECM... et il y a des jours avec et des jours sans...
 
Brumedusoir

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Le problème c'est que ça fait des dizaines de fois que j'écoute divers fichiers d'hypnose avec l'impression d'être une feuille de papier ciré sous la pluie... Je veux être hypnotisée, l'un de mes fichiers s'appelle même "Lâchez prise" alors qu'un autre s'appelle "Libérez votre esprit".
 
valikor

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Brumedusoir à dit:
Le problème c'est que ça fait des dizaines de fois que j'écoute divers fichiers d'hypnose avec l'impression d'être une feuille de papier ciré sous la pluie... Je veux être hypnotisée, l'un de mes fichiers s'appelle même "Lâchez prise" alors qu'un autre s'appelle "Libérez votre esprit".

si vous fermez les yeux, elle ressemblerait à quoi cette impression de papier ciré?

et qu'avez vous envie de faire pour la "dé-cirer" ou la changer ou pour que ca rentre?
 
xorguina

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Pays basque
:arrow: Un papier ciré sous la pluie....

Tiens...ça me fait penser à une expérience...voir si sous la pluie le papier ciré restera imperméable :idea:

Chercherais tu à voir si tu es imperméable ?

Imperméable à quoi ?

bon, c'est juste une idée :wink:

Le papier ciré c'est aussi le papier sulfuriser, la papier de cuisson....

Feu <=>eau ....tu vois l'idée ! :idea:
 
castorix

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Intemporelle à dit:
castorix à dit:
...parce que l'hypnose n'est pas toujours l'élément décisif ; et hypnose ou pas, l'idée directrice de la thérapie, compte souvent bien plus que « transe ou pas transe »... :shock:

Je suis d'accord sur le niveau de transe qui n'est pas un élément décisif, néanmoins l'ECM est indispensable pour la thérapie.
Je me répète, là... mais justement pas forcément.

Bon je pousse un peu, pour être complet je dois ajouter :
- je pense que cela a des avantages

- mais un thérapeute "qui se respecte" doit à mon humble avis savoir quoi chercher à faire et comment essayer de le faire, même si cela n'arrange pas le sujet de se laisser entrer en transe !

Sans cela il me semble que l'on pourrait redouter la situation suivante :

1) le T essaie de faire entrer en transe le P (pour diverses raisons...)

2) or celui-ci n'en a pas envie (pour des raisons diverses...) :shock:

3) résultat l'un s'obstine et l'autre se braque, tout le monde ne pense plus qu'à la transe, pourquoi et pourquoi pas, comment si et vraiment non !

4) au final... le T n'en est pas un, il n'a pas rendu service :oops:

5) et pour être juste, le P ne l'est pas ( :wink: ) il fait sa bêcheuse mais ne se donne pas beaucoup de chance d'avancer...

Dites-moi que je suis à côté de l'histoire s'il vous plaît... :roll:

Et oui, à quoi le P essaie-t-il d'être imperméable ?? :(
 
Leo Lavoie

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Ben là n'était pas la question. La question qui, à mon avis, est du plus grand intérêt, est de savoir si il y a un moyen pour quelqu'un comme notre posteur d'entrer en transe tout autant que la personne couchée sur des dossiers de chaises et raide comme une barre.

Je crois bien qu'il veut savoir s'il y a des techniques en quelque part qui feront le travail ou s'il est condamé à ne pas connaître une transe profonde induite.

Franchement, moi, je ne sais pas. Quelqu'un le sait? Serait-ce la pratique? On sait que la pratique améliore la transe mais est-ce que la pratique le mènera à, par exemple, une catalepsy rigide éventuellement? Doit-il se contenter d'espérer une transe, tout au plus, moyenne ou légère et ce seulement avec la pratique?
 
castorix

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Mais Leo, la catalepsie "entre deux chaises" n'est pas une situation de transe particulièrement profonde au contraire

Je ne la pratique pas (peu utile en psychothérapie... :wink: ) mais un ami prestidigitateur ventriloque m'en a beaucoup parlé (nous échangeons volontiers sur nos pratiques...) et il n'emploie pas de sélection laborieuse avec plusieurs "tests" (les inductions classiques directives : mains collées etc.), il n'a aucun besoin d'un sujet entraîné en tout cas. C'est différent s'il faut faire monter quelqu'un debout sur son ventre.

Dans ma pratique, la catalepsie partielle (un membre supérieur le plus souvent) est ce qu'il y a de plus simple à obtenir, même plus simple que la lévitation ; chacun comprend qu'il n'y a pas même besoin de se centrer sur un mouvement idéo-moteur, et donc c'est une excellente induction de tous les jours, souvent spontanée en soins médicaux.

La question de savoir (je cite) " s'il y a des techniques en quelque part qui feront le travail ou s'il est condamé à ne pas connaître une transe profonde induite " n'a pas un grand sens : il est d'accord pour travailler ou pas ??
Une même personne peut être très "motivée" en thérapie car c'est le bon moment pour elle de s'aider à évoluer, donc entrer en transe assez profonde et profitable, et n'avoir aucune envie de faire l'animal de scène sur une estrade... (l'inverse est vrai)

Et pour la "technique miracle" évoquée, je ne crois pas aux enregistrements, qui ne peuvent pas s'adapter à chacun devant l'apparition des réponses visibles pour le T.
Je n'ai jamais vu non plus un collègue expérimenté débiter son truc préparé, sans le modifier très largement (pour le moins) en cours de route, pour s'adapter à ce qui se passe !
 
Leo Lavoie

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Ben sauf le respect que j'ai pour vous, c'est une réponse de politicien que cela. :wink:

D'abord, je persiste à dire que pour se raidir entre deux dossiers de chaises, il faut un transe très profonde. C'est une catalepsie rigide qui est bien différente que la catalepsie "molle" ou un membre semble dormir.

Ensuite, est-ce que vous voulez dire que ce posteur obtiendra ce qu'il veut dans la mesure ou il le veut et s'ouvre à cela en toute bonne foi? C'est bien ça la question il me semble. C'est oui ou c'est non. Presque tous les formateurs que j'ai eu me diraient "oui" mais je n'en suis toujours pas persuadé. Est-ce que l'on dira que ce posteur manque de motivation pour obtenir la transe qu'il veut obtenir? Qu'il veut trop et ne se laisse pas aller? Donc y'a là quelque chose qu'il ne saisit pas.
 
castorix

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Leo Lavoie à dit:
D'abord, je persiste à dire que pour se raidir entre deux dossiers de chaises, il faut un transe très profonde. C'est une catalepsie rigide qui est bien différente que la catalepsie "molle" ou un membre semble dormir.
Ce que j'ai appris et que me confirme mon ami, c'est que les muscles impliqués dans cette position sont les muscles posturaux particulièrement puissants de l'extension de la colonne vertébrale, qu'il est vraiment peu fatigant de mettre en oeuvre.

Faites l'essai maintenant, approchez un tabouret à 1,40m de votre lit, placez au milieu du tabouret le milieu d'entre vos omoplates et les pieds sur le bord du lit, vous verrez comme c'est aisé de tenir en faisant la planche et regardant le plafond (même les bras bien le long du corps ; alors qu'en transe les bras descendent un peu plus).

Si vous avez deux amis auprès de vous, et deux tréteaux dans le garage, placez un coussin sur chaque tréteau pour votre confort et faites-vous placer dessus vous verrez le même résultat !
Simplement il ne faut pas placer l'appui sous la nuque mais un peu plus bas, près d'entre les deux omoplates.

Je vous mets au défi (je blague) de nous dire que vous n'y parvenez pas, transe ou pas ! (ce serait une controverse de politicien ?! :wink: )
Car chacun peut essayer et ainsi voir le mythe qui, lui, ne tient pas...


Leo Lavoie à dit:
Ensuite, est-ce que vous voulez dire que ce posteur obtiendra ce qu'il veut dans la mesure ou il le veut et s'ouvre à cela en toute bonne foi ?
(...) Est-ce que l'on dira que ce posteur manque de motivation pour obtenir la transe qu'il veut obtenir ? (...)

Non je n'oserais quand même pas dire ça comme ça !
Je pense en effet qu'il n'est pas assez décidé (pas un bon moment pour lui) ou pas prêt (p. ex. ne se sent pas capable de réussir un changement), sinon il entrerait en transe tout seul, et pourrait en profiter.

Plus généralement je ne dirai pas "c'est la faute du malade s'il ne guérit pas", je reproche assez à certaine école de pensée de faire cela ! :wink:

Je le formulerai plutôt ainsi : il revient au T. de savoir focaliser la personne sur le thème qui l'attirera, ou encore de savoir reformuler la difficulté présentée pour qu'un nouveau regard sur le problème soit attirant pour le sujet (définition d'une focalisation, 1ère étape d'un recadrage réussi).

C'est la définition d'une bonne induction : donner simplement envie au sujet de se focaliser sur ce nouvel angle d'observation qui lui confère une position plus acceptable qu'il ne l'aurait cru.

Exemple le plus classique : le père de famille qui demanda à Erickson de ramener sa fille à la raison car elle s'obstinait dans le choix d'études qu'il n'approuvait pas ; Erickson ayant permis au père autoritaire d'exprimer qu'il devait sa réussite à sa ténacité (proverbiale), le T. a recadré l'entêtement de sa fille comme le digne héritage paternel et donc finalement plus important pour réussir ; le père a alors cessé de vouloir faire plier sa fille.

Un autre traitement sans hypnose formelle (mais focalisation et recadrage, tout y est !) :
- une femme forte et puissante, internée (après avoir tabassé des policiers), cassait chaque mois du matériel au désespoir de la direction de l'hôpital (colères clastiques).
Un jour Erickson engagea la conversation car elle en était d'accord (c'est tjrs le + important !)
Après un moment passé à la centrer sur qqe chose se prêtant bien à l'objectif, Erickson a fait un signe convenu à l'infirmière et quatorze élèves infirmières sont entrées et ont commencé à dégrader violemment le matériel. Louise a supplié qu'elles cessent, mais elles n'ont pas mis fin à leur saccage.
La patiente n'a plus jamais rien détruit, est sortie de l'unité fermée, a été embauchée à la blanchisserie de l'hôpital et s'est mariée avec un autre employé (non l'histoire ne dit pas s'il y a eu des enfants).

Là encore, cela n'est arrivé que le jour où c'est la patiente, "fin prête", qui a demandé à Erickson de venir pour un entretien.
On peut supposer que tout ça durait depuis un certain temps ; Erickson avait sympathisé avec elle depuis un certain temps ; lui était toujours prêt, mais cela ne s'est fait que lorsque cela a été possible pour elle de se prêter à la situation propice à l'engagement dans qqe chose avec son thérapeute.
 
jeangeneve

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là bas,
là je me marre,

quel différence pour le consultant entre " il veux pas" et il est pas encore prêt !
il est pourtant là le consultant, il a pris un rdv, il paye et il s'est déplacé.
mais il serais pas prêt !
là franchement quand cela vous arrive confier votre consultant a un confrère avant qu'il ne revienne plus .

votre histoire de la métaphore d'érickson et amusante, cela ressemble aux anecdotes de Brandler quand on lis ces comptes rendu de séminaires on a l'impression qu'il a passé plusieurs années a arpenter des HP
et on peu penser que vraiment on engage n'importe qui dans ces établissements, des gens sans aucuns diplômes valable .

je suis sur que dans quelques années on se retrouvera avec le même constat que freud et, on s'apercevras que il a soigné bien moins de monde qu'il l'affirme que toute ces anecdotes sont des histoires a dormir debout a but purement pédagogique et trans-formateur.

reste l'histoire de la dame qui...
évidement il reste ce malaise et surtout la sacralisation du cabinet, de l'hôpital ou les professionnels de l'aide de bouge pas .
des lieu a pas forcément très bonne réputation et ou il s'est réellement passes des choses moches...


d'ailleurs je me demande si un coiffeur, un barman n'est pas bien plus compétent que vous/nous finalement
 
papusza

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Le consultant se déplace, paie une certaine somme, alors une part de lui est motivée; mais une autre part, par exemple, sans que cela soit obligatoirement le cas, se complaise dans la position de victime.
De celle qui se déplace, pour les multi thérapeutistes, où tous les thérapeutes ratent, ce qui parfois est étonnant, car quelques uns peuvent être bons.

Plus simplement que si ça echoue trop souvent, ce n'est que l'hypnose ne convient pas à cette personne, ou que ce pour quoi la personne consulte ou voudrait améliorer n'est pas du ressort de l'hypnose non plus.

En ayant recous à plusieurs thérapeutes différents, et que chaque thérapeute s'est planté, entre 5 et 10, il y a de quoi s'interroger. Ce n'est plus une question individuelle alors de thérapeute, une question d'outil (peu performant pour certains cas)

Se diriger vers autre chose alors.

Pour l'auto-hypnose, si on est vraiment seul à apprendre, livres, vidéos, c'est une question d'état d'esprit. Il s'agit d'entrer dans son expérience, de reflechir à tout ce qu'on avait à reflechir avant de commencer, et d'y aller (en chassant l'esprit critique)
 
castorix

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papusza à dit:
Le consultant se déplace, paie une certaine somme, alors une part de lui est motivée; mais une autre part, par exemple, sans que cela soit obligatoirement le cas, se complaise dans la position de victime.
Oui Papusza, c'est un peu ce que je veux dire, encore que le mot "se complaire" ne me convient pas ; "la personne n'est pas prête" exprime plutôt moins cyniquement que d'un certain côté elle en souffre, mais que d'un autre côté elle ne parvient pas à se décider à changer quelque chose.

Un exemple qui date d'aujourd'hui : une personne est en deuil. Je la reçois après une phase très difficile (un vrai creux de vague) ; elle ne peut rien faire (pour son quotidien), culpabilise, ne communique rien de ses émotions... rien ne bouge au début...
Elle a alors un appui par des médicaments (apaisant un peu la souffrance morale). Les entretiens se succèdent, on travaille sur de petites choses au début, avec des prescriptions de tâches stratégiques qui tournent autour de la manière dont elle est jugée dans son couple...

Puis vient le moment d'une rencontre familiale importante, là je force un peu le mouvement avec une prescription plus directive (éviter la répétition de ce qui a mal fini, car vécu stigmatisant et culpabilisant...)

Et peu à peu on arrive à travailler sur des souvenirs qui ont fait empreinte ; de recadrage en réassurance, la personne à un moment traverse une phase nettement plus riche en expériences positives (construites par elle) et se modifie sa manière de voir les choses : finalement elle a moins l'impression qu'on la juge tout le temps, elle se mure moins dans le silence, puis elle "réapprend" à communiquer sur ses émotions et là se découvre un truc important, puisqu'à une époque elle a été "obligée" de masquer ses émotions, sur une exigence d'une personne proche, après un deuil.

Et c'est là seulement que de l'hypnose formelle entre en jeu (pour une RHV dirais-je) ; et là, elle avance très volontaire, alors que précédemment elle ne voulait rien savoir de l'hypnose.

Voilà, on n'est pas prêt par hasard, et on n'est pas prêt n'importe quand, mais dans mon idée ce n'est pas un reproche.
 
jeangeneve

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là bas,
ha bien, merci pour ces précisions
et...
d'après vous ca aurais pas été possible sans hypnose formelle en fin de traitement ?
 
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Il y a des personnes qui attendent le miracle en une fois, et expriment une vive colère quand ce n'est pas le cas.
Votre patient a été patient et vous a laissé le temps comme vous lui avez laissé du temps.

Ou qui veulent passer du très noir à tout blanc, de ne pas pouvoir marcher 2 kilomètres et qui voudraient grimper sur l'Everest en trois jours

En ayant conscience que les personnes en souffrent quand ça ne marche pas, mais il y a des personnes pour être dans une attitude paradoxale et qui ne se laissent pas le temps d'être prêts.

Et certains qui s'apercoivent de l'utilité de leur symptôme et souhaitent le garder, plutôt que d'affronter ce que le symptôme empêche, qui est pire. Alors ils ont besoin de comprendre comment ils peuvent atteindre la même chose sans le symptôme, auquel cas il disparait.
 
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ou quelque fois, le problème/ le symptôme a un avantage secondaire considérable, sans même des fois que la personne ne s'en soit aperçu consciemment...

exemple tout frais de cette semaine.

je reçois une patiente dépressive, qui rechute après sa 2me séance.

je fais le tour de tous les ressentis, pas mal de souvenirs évacués et négatifs sont restés évacués (ce qui n'arrive pas toujours) sauf certains liés à la mère et surtout après un questionnement plus précis, il ressort que :
-son besoin de reconnaissance, de marques d'affection est très très fort, comme son père, comme sa mère et qu'il n'avait pas été travaillé précédemment (non décelé, non évoqué), dans une famille qui manifeste très peu tout cela;
-et puis surtout que depuis le début de sa dépression, quand cela a été officiel, toute sa famille s'est montrée tellement extraordinaire gentille et dans le soutien et dans l'affection que cela a créé un souvenir, un ancrage très très positif....

la conclusion est facile : un besoin permanent à 10/10 et quand on va mal, on la reçoit beaucoup.... du coup, aucun intérêt d'en sortir de cette dépression....

affaire à suivre mais en fin de séance, tout semblait débloqué....
 
surderien

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Toujours savoir trouver le plaisir de chercher…
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Suscinio 56
toute sa famille s'est montrée tellement extraordinaire gentille et dans le soutien et dans l'affection que cela a créé un souvenir, un ancrage très très positif....


parfois la générosité qui se déclenche fait que la personne va donc rester dans la problématique qui a pemis cela ! ( ce bénéfice )

inversement lorsqu'il n'y a pas d'aide ni de bénéfice, la quête persiste et peut devenir revendicative...

ce qui ne favorise pas l'attitude de générosité des aidants qui "deviennent" mauvais thérapeutes...

:roll:
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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Une fois que l entourage s est montre extraordinairement gentil, la personne devrait de sentir mieux ?

Elle a besoin de la gentillesse des autres....elle pourrait se montrer très gentille elle pour susciter son propre comportement auprès d' autrui ou éradiquer ce besoin ?
 
valikor

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katia (zoulouk) à dit:
Une fois que l entourage s est montre extraordinairement gentil, la personne devrait de sentir mieux ?

Elle a besoin de la gentillesse des autres....elle pourrait se montrer très gentille elle pour susciter son propre comportement auprès d' autrui ou éradiquer ce besoin ?


non car la famille ne le fait pas car ils ne "savent" pas le faire en temps ordinaire...
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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Et si on voyait les choses tout à fait autrement:

Cette femme souffrait de l'attitude de sa famille, trop "glacée", pas assez gentille. En choississant d'être déprimée, elle a réalisé un immense sacrifice en leur montrant qu'ils peuvent être gentils.

(dixit: "ils ne savent pas le faire en temps ordinaire)

Elle a donc fait preuve d'un immense courage, que tout à chacun n'aurait pas, de sacrifier sa santé pour permettre aux autres d'exprimer leur coté gentil.

Et si elle disait à sa famille qu'elle avait vraiment apprécié leur gentillesse, qu'elle est encore un peu fragile, et que c'est quelque chose qui lui fait enormément de bien.

Ne seraient ils pas gentils alors, et tout le monde se perfectionne ? Cest une question
Elle n'aurait plus besoin d'être déprimée et sa famille serait plus aimante (ce qui eux leur ferait du bien aussi) ???? En leur disant que cest grace à eux qu'elle va mieux, ce qui va les valider dans le fait d'être gentils ??
 
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