undy
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Salut,
J'ai récemment réussi à trouver un discours sur hypnose et science, qui me parle plus que beaucoup d'autres façons de le dire (car au final, tout le monde dit un peu la même chose, mais certaines façons touchent plus certaines personnes).
Je vais donc mettre quelques extraits:
Source:
L'hypnose, le thérapeute et la science
Élisa Brune
site scienceshumaines.com
Certaines des craintes et des doutes évoqués dans ces textes collent bien à ce que j'ai, c'est pourquoi même si je fais partie d'une minorité à avoir besoin de ce genre d'arguments présentés ici, je veux quand même en faire profiter qui serait intéressé.
Si vous avez des liens vers d'autres endroits sur le net où on peut trouver ce genre de discours avec ce genre de descriptions d'expériences précises pour compléter, ça peut m'intéresser et aller dans ce topic.
edit:
J'ai récemment réussi à trouver un discours sur hypnose et science, qui me parle plus que beaucoup d'autres façons de le dire (car au final, tout le monde dit un peu la même chose, mais certaines façons touchent plus certaines personnes).
Je vais donc mettre quelques extraits:
En 1995, l'équipe du CHU de Liège lance une étude sur la perception de la douleur et obtient des résultats intéressants : la réponse au même stimulus douloureux n'est pas la même lorsque le cerveau est sous hypnose ou non (4). Et cette fois, les évaluations commencent à prendre une allure objective, car ce n'est plus le sujet qui parle, mais son cerveau, directement. Une équipe de Montréal menée par Pierre Rainville (5) montre que l'hypnose peut agir sur deux aspects distincts de la douleur : la sensation ou l'émotion. Ces deux composantes coexistent dans tout stimulus douloureux : un caillou dans la chaussure fait mal mais n'inquiète guère, tandis qu'une douleur au ventre ou dans la poitrine, même modérée, peut être très anxiogène. Sous hypnose, tout en maintenant une stimulation constante (au moyen d'une sonde thermique à 47 °C par exemple), on peut suggérer que l'intensité de la douleur s'accroît, mais pas son ressenti émotionnel, ou bien l'inverse. Dans les deux cas, la douleur augmente, mais ce ne sont pas les mêmes zones du cerveau qui s'activent. Autrement dit, les composantes sensorielle et affective de la douleur sont dissociables, tant sur le plan subjectif que sur le plan neurologique.
Ces premiers résultats ont permis d'asseoir une crédibilité scientifique pour l'hypnose. Depuis lors, des centaines d'études ont été menées, tant dans le domaine clinique que dans le domaine des sciences cognitives.
Maintenant qu'il existe une voie d'observation directe, tous les effets réputés se produire sous hypnose peuvent être investigués, et ils sont nombreux. Les hallucinations visuelles, auditives, tactiles, motrices, temporelles..., qui ont toujours été taxées de complaisance (le sujet se conforme inconsciemment aux attentes de l'hypnotiste) ou de simulation (le sujet joue délibérément un rôle) sont passées au crible de la machine. Avec des résultats étonnants. De manière générale, lorsque le sujet affirme avoir vu, entendu ou ressenti un stimulus qui n'existait pas, mais que l'hypnotiste lui a suggéré, son cerveau a réagi comme si le stimulus avait eu lieu pour de bon. Et cet effet se distingue nettement de la simple visualisation, dans laquelle on demande au sujet d'imaginer le stimulus. Dans ce cas, il est parfaitement conscient de penser au stimulus sans que celui-ci se produise vraiment ? et l'image cérébrale est différente, tandis que sous hypnose il est persuadé d'avoir perçu le stimulus réel ? et l'image cérébrale ressemble à la perception réelle. Pour le cerveau, tout se passe comme si le stimulus était là.
Source:
L'hypnose, le thérapeute et la science
Élisa Brune
site scienceshumaines.com
Certaines des craintes et des doutes évoqués dans ces textes collent bien à ce que j'ai, c'est pourquoi même si je fais partie d'une minorité à avoir besoin de ce genre d'arguments présentés ici, je veux quand même en faire profiter qui serait intéressé.
Si vous avez des liens vers d'autres endroits sur le net où on peut trouver ce genre de discours avec ce genre de descriptions d'expériences précises pour compléter, ça peut m'intéresser et aller dans ce topic.
edit:
Je l'avais raté ça.Du coup ça me donne une piste pour savoir pourquoi je ne réussis pas la lévitation du bras.Une expérience extrêmement intéressante permet de commencer à comprendre où se joue cette modification. L'un des effets classiques testés en séance d'hypnose consiste à dire au sujet que son bras est léger, de plus en plus léger, si léger qu'il va se soulever tout seul. Chaque fois que le sujet répond à cette suggestion, le sceptique dira qu'il simule. Le sujet, lui, prétend que son bras s'est levé tout seul. Or, à moins de croire au Saint-Esprit, il est bien évident que seuls les muscles du bras peuvent avoir provoqué ce mouvement.
Le cas semblait donc inextricable, jusqu'à ce que l'on observe par TEP (tomographie par émission de positrons), dans une étude de Sarah-Jayne Blakemore, que le cortex moteur est actif (les muscles fonctionnent effectivement), alors que dans la zone liée à la conscience du mouvement (cortex pariétal), il ne se passe rien juste avant le mouvement, puis une activation brutale a lieu juste après. Ce profil d'activité est identique à celui qui se produit lorsque le bras est mis en mouvement par un agent extérieur (quelqu'un vous soulève le bras sans prévenir) : calme plat suivi d'un effet de surprise. Dans un mouvement volontaire, au contraire, l'activation a lieu juste avant le mouvement et s'éteint après.
Voilà qui éclaire l'un des aspects les plus polémiques de l'hypnose, à savoir la perte de volonté ou d'intentionnalité qu'elle entraîne. Un comportement peut parfaitement être généré de manière volontaire, selon des circuits identiques au mouvement volontaire, et pourtant être ressenti comme involontaire, parce que les mécanismes de la prise de conscience ont été modifiés.