Rose du jardin
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katia (zoulouk) à dit:laurenzo à dit:Je dis juste que si un patient émet le désir d'aller bien, c'est dommage de le laisser aller mal si on a les moyens de le faire aller bien.
Désir conscient et désir inconscient peuvent être différents... ce qui est aller bien pour le conscient peut être aller mal pour l'inconscient et inversement...
Ca nécessite d'y voir de plus près.... :wink:
katia (zoulouk) à dit:Ca peut s'appliquer à tout le monde tout le temps
Et faire du bien...
katia (zoulouk) à dit:aller voir ce qui se passe au niveau inconscient.... simplement... ce qui est différent de rien faire ....
katia (zoulouk) à dit:Ceux qui ne vont pas bien et ce depuis longtemps: que pourriez vous faire pour aller bien pour très longtemps ?
katia (zoulouk) à dit:d-kortik à dit:Le mot contraindre ne fait pas partie de mon vocabulaire hypnotique.hypnosympa à dit:Je sais comment contraindre à 100 % mes patients ...
Bon nombre de consultants viennent précisément me voir, en désespoir de cause, pour que je les contraigne à faire ce qu'ils me demandent de faire : les guérir !
Dois je refuser cette contrainte "hypnotique" ?
Etes vous un tyran, hypnosympa ?
Ce rapport relationnel à autrui vous semble t'il sain ?
Il me semblait qu'en thérapie ou en hypnose on était dans une relation d'aide plutôt qu'une relation de contrainte
Vous êtes libre de choisir de guérir... ou de ne pas guérir....
L'hypnose est ce avoir le plus de choix possibles ou aucun choix ? :roll:
laurenzo à dit:katia (zoulouk) à dit:Ceux qui ne vont pas bien et ce depuis longtemps: que pourriez vous faire pour aller bien pour très longtemps ?
Justement ne penses-tu qu'ils vont consulter un thérapeute pour avoir cette réponse qu'ils n'arrivent pas à trouver seuls?
d-kortik à dit:Vous connaissez tous bien sûr l'histoire du paysan chinois vivant seul avec son fils dans une pauvre cabane avec pour seul trésor un cheval magnifique.
Un jour l'étalon cassa la barrière de l'enclos et s'enfuit.
Et tous les paysans alentour de venir le plaindre "Mon pauvre, te voilà ruiné, comme c'est triste, …"
Notre brave paysan haussa les épaule en disant "c'est la vie"
Lorsque quelques temps après le cheval rentra à son enclos accompagné d'une pouliche magnifique, tout le monde défila autour de l'enclos en le félicitant "quelle magnifique jument, comme tu as de la chance, etc …"
Et notre pauvre paysan de hausser les épaules en disant "C'est la vie"
Lorsque la jument mit au monde un magnifique poulain mâle, il fallut le dresser et ce fut le fils du paysan qui s'en chargea.
Hélas d'une ruade le jeune cheval lui brisa la jambe de telle façon que le fils en fut tout contrefait et boitant bas.
Et tous les amis de se lamenter auprès du paysan "Comme c'est malheureux, ton seul fils, qui s'occupait de tes vieux jours, quelle malchance …"
Et notre paysan de hausser les épaules en disant "c'est la vie"
Lorsque la guerre éclata avec les tribus mongoles, les sbires de l'empereur vinrent au village pour emmener à la guerre tous les fils agés de plus de seize ans, ils moururent tous, sauf le fils du paysan qui boitant bas avait été laissé pour compte.
Et chacun de se plaindre "Comme tu as de la chance, toi tu as encore ton fils, nous, nous sommes dans l'affliction"
En haussant les épaules notre paysan dit seulement "C'est la vie"
Comment savoir si un changement est bon ou mauvais, même souhaité ????
Allez, bonne journée à tous
laurenzo à dit:Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?
laurenzo à dit:Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?
Samsara à dit:laurenzo à dit:Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?
J'ai envie de vous répondre par l'extrait de ce lien :
http://jean-charles.bettan.pagesperso-o ... e/h04.html
Au bout de combien de séances faut-il cesser l'hypnose si l'on n'obtient pas de résultats ?
C'est une vieille idée reçue de croire que l'hypnose ne "marche" pas sur tout le monde. Il y a une toute petite partie de la population qui n'est pas perméable à la suggestion et cela peut s'expliquer, même si c'est un peu long. La plupart du temps, ces personnes ne persévèrent pas au-delà de deux séances. Leur "imperméabilité" est une protection et tant qu'elles ne sont pas prêtes à travailler sur cette protection, il est inutile d'insister. Mais encore une fois, je parle là d'une infime minorité. Pour les autres, je crois simplement qu'il y a un temps pour tout. Un temps où nous sommes prêts pour le changement, et un temps où nous croyons que nous sommes prêts. Or, si vous croyez seulement que vous êtes prêt et que vous ne l'êtes pas réellement, vous pourrez choisir n'importe quelle approche thérapeutique, vous n'obtiendrez pas les résultats escomptés. Cela signifie que, si l'on arrête sa thérapie par hypnose, ce n'est pas parce que l'hypnose ne "marche" pas ; c'est parce que le temps du changement n'est pas encore venu et qu'une partie de nous a besoin du symptôme. Cela peut vous choquer mais c'est ainsi. Il faut accepter de parler des résistances au changement, qui sont souvent très fortes...
laurenzo à dit:Samsara à dit:laurenzo à dit:Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?
J'ai envie de vous répondre par l'extrait de ce lien :
http://jean-charles.bettan.pagesperso-o ... e/h04.html
Au bout de combien de séances faut-il cesser l'hypnose si l'on n'obtient pas de résultats ?
C'est une vieille idée reçue de croire que l'hypnose ne "marche" pas sur tout le monde. Il y a une toute petite partie de la population qui n'est pas perméable à la suggestion et cela peut s'expliquer, même si c'est un peu long. La plupart du temps, ces personnes ne persévèrent pas au-delà de deux séances. Leur "imperméabilité" est une protection et tant qu'elles ne sont pas prêtes à travailler sur cette protection, il est inutile d'insister. Mais encore une fois, je parle là d'une infime minorité. Pour les autres, je crois simplement qu'il y a un temps pour tout. Un temps où nous sommes prêts pour le changement, et un temps où nous croyons que nous sommes prêts. Or, si vous croyez seulement que vous êtes prêt et que vous ne l'êtes pas réellement, vous pourrez choisir n'importe quelle approche thérapeutique, vous n'obtiendrez pas les résultats escomptés. Cela signifie que, si l'on arrête sa thérapie par hypnose, ce n'est pas parce que l'hypnose ne "marche" pas ; c'est parce que le temps du changement n'est pas encore venu et qu'une partie de nous a besoin du symptôme. Cela peut vous choquer mais c'est ainsi. Il faut accepter de parler des résistances au changement, qui sont souvent très fortes...
Ne peut-on pas y voir une explication "faute de mieux"? Une théorie auto-validante de l'ordre du"une personne ne veut inconsciemment pas aller mieux parce qu'elle ne va pas mieux" qui reposerait p-e sur une croyance?
Je ne dis pas que cette croyance est toujours erronée, simplement qu'elle peut conduire à des erreurs. Il y a 30 ans, un patient victime d'un ulcère et qui aurait continué à avoir mal après 2 ans de thérapie aurait été perçu via cette justification comme une personne ne voulant inconsciemment pas aller mieux. Pourtant cette personne qui ne voulait surtout pas guérir va maintenant le plus souvent guérir après 3 semaines de médicament.
Je vois plutôt dans certains échecs (je précise bien certains), non pas une occasion de valider un peu plus une méthode (si ça marche c'est que ça marche et si ça marche pas c'est que ça marche quand même) mais parfois de chercher ce qui a pu bloquer. Sans quoi le thérapeute avec 50% d'échec se dira qu'il tombe décidément sur bon nombre de patients qui ne veulent pas vraiment changer alors que ses collègues avec 80% de réussite sont bien plus chanceux que lui.
katia (zoulouk) à dit:Qu est ce qui serait mieux que faute de mieux ?
Samsara à dit:C'est votre choix de le penser... peut être une pensée invalidante pour le choix de guérir... mais cela vous appartient d'avoir le choix... :roll:
laurenzo à dit:Samsara à dit:C'est votre choix de le penser... peut être une pensée invalidante pour le choix de guérir... mais cela vous appartient d'avoir le choix... :roll:
Prenons un exemple pour vérifier si cette théorie est forcément cohérente: - Un médecin donne de l'aspirine à son 1er patient qui a des douleurs; résultat: positif, l'aspirine fonctionne.
- Devant cette réussite le médecin donne de l'aspirine à son 2ème patient qui a également des douleurs, là encore réussite.
- Devant ces succès répétés, le médecin donne de l'aspirine à son 3ème patient mais là échec total le patient décède.
Le médecin doit-il en conclure que le 3ème patient n'était pas prêt à guérir (bah oui on ne sait pas pourquoi il est décédé alors c'était sûrement parce qu'il ne voulait pas) ou peut-il imaginer qu'avec un autre médicament il aurait pu sauver ce patient? L'échec doit-il l'aider à s'améliorer ou a-t-il raison de se trouver conforté par cette absence de résultat?
laurenzo à dit:J'ai lu l'extrait que vous avez copié-collé et qui en substance dit "si le patient ne va pas mieux ça doit être parce qu'il n'est pas prêt à changer". A cela je dis que l'explication ne me semble pas forcément fondée et qu'elle a plutôt l'intérêt de parfois combler un vide explicatif.
Samsara à dit:Ce que vous appelez le vide explicatif s'explique parfois dans une croyance bien ancrée chez l'individu qui fait qu'il ne peut valider une phrase pertinente qu'il refuse inconsciemment...
laurenzo à dit:J'ai lu l'extrait que vous avez copié-collé et qui en substance dit "si le patient ne va pas mieux ça doit être parce qu'il n'est pas prêt à changer". A cela je dis que l'explication ne me semble pas forcément fondée et qu'elle a plutôt l'intérêt de parfois combler un vide explicatif.
katia (zoulouk) à dit:]laurenzo à dit:J'ai lu l'extrait que vous avez copié-collé et qui en substance dit "si le patient ne va pas mieux ça doit être parce qu'il n'est pas prêt à changer". A cela je dis que l'explication ne me semble pas forcément fondée et qu'elle a plutôt l'intérêt de parfois combler un vide explicatif.
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Ce que vous appelez le vide explicatif s'explique parfois dans une croyance bien ancrée chez l'individu qui fait qu'il ne peut valider une phrase pertinente qu'il refuse inconsciemment...
Tout à fait... pour l'explication du haut... et tout à fait pertinent.
On a toujours le libre choix de ses pensées... :roll: :idea:
La question que je me pose, et peut être évoquée par Laurenzo, si au niveau inconscient il y a un refus d'aller bien parfois, qui peut parfois aussi se lire, que peut on faire dans ce cas ?
Samsara à dit:Au bout de combien de séances faut-il cesser l'hypnose si l'on n'obtient pas de résultats ?
C'est une vieille idée reçue de croire que l'hypnose ne "marche" pas sur tout le monde.
Samsara à dit:(...) Cela signifie que, si l'on arrête sa thérapie par hypnose, ce n'est pas parce que l'hypnose ne "marche" pas ; c'est parce que le temps du changement n'est pas encore venu et qu'une partie de nous a besoin du symptôme.
Friedrich Nietzsche à dit:Ce qui découle du pessimisme, c'est la doctrine de l'absurdité de l'existence.
hypnosympa à dit:La technique d'Erickson m'a beaucoup choqué au départ et j'ai eu du mal à la pratiquer, je pense maintenant savoir pourquoi :
(...)
En technique éricksonienne le choix ne se pose pas : on met / on est mis dans une situation de contrainte de faire faire
ce qu’il est utile de faire, sans pouvoir se poser la question du choix de choisir de faire ou non (...)
d-kortik à dit:castorix à dit:...et dans ce cas le sujet est accompagné, non mené. C'est bien là le style ericksonien.
Erickson n'était pas si indirectif que ça, souvent le script de ses inductions est très cadré et précis.