Question aux hypnothérapeutes

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Rose du jardin

Rose du jardin

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Bonjour,
J'aimerai savoir pourquoi les hypnothérapeutes, lors de leurs séances, disent par exemple : l'inconscient, les jambes, les bras, etc... au lieu de dire : TON inconscient, TES jambes, TES bras ! J'ai remarqué qu'ils font pratiquement tous ça ! Puisqu'ils s'adressent à notre inconscient en séances, ils pourraient nous dire carrément : TES ceci, TES celà ! Non ? Merci de m'éclairer.
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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Ca peut s'appliquer à tout le monde tout le temps

Et faire du bien...

Ensuite pour les phobies, il y a des techniques particulières

On ne sait jamais ce qu'une reflexion peut déclencher

Parfois un mot peut changer une vie et parfois non

Rien n'est couru d'avance

Et si ça ne suffit pas, reste qu'à utiliser des outils, techniques supplémentaires...
 
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laurenzo

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katia (zoulouk) à dit:
laurenzo à dit:
Je dis juste que si un patient émet le désir d'aller bien, c'est dommage de le laisser aller mal si on a les moyens de le faire aller bien.

Désir conscient et désir inconscient peuvent être différents... ce qui est aller bien pour le conscient peut être aller mal pour l'inconscient et inversement...

Ca nécessite d'y voir de plus près.... :wink:

Cela fonctionne à partir du moment où on prétend connaître les désirs inconscients de la personne.

Partir du postulat systématique (j'insiste bien sur le systématique): pas de changement >> l'inconscient de la personne ne veut pas aller mieux laissons lui la liberté d'avoir une vie insatisfaisante alors qu'elle exprime clairement l'envie d'aller bien, me semble hasardeux.
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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aller voir ce qui se passe au niveau inconscient.... simplement... ce qui est différent de rien faire ....
 
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laurenzo

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katia (zoulouk) à dit:
Ca peut s'appliquer à tout le monde tout le temps

Et faire du bien...

Je ne suis pas convaincu que cela s'applique à tout le monde puisque la phrase part du postulat "quand on va bien", que fais-tu de ceux qui te diront "je ne vais pas bien et ce depuis longtemps" ?
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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Ceux qui ne vont pas bien et ce depuis longtemps: que pourriez vous faire pour aller bien pour très longtemps ?
 
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laurenzo

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katia (zoulouk) à dit:
Ceux qui ne vont pas bien et ce depuis longtemps: que pourriez vous faire pour aller bien pour très longtemps ?

Justement ne penses-tu qu'ils vont consulter un thérapeute pour avoir cette réponse qu'ils n'arrivent pas à trouver seuls?
 
HYPNOMED

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katia (zoulouk) à dit:
d-kortik à dit:
hypnosympa à dit:
Je sais comment contraindre à 100 % mes patients ...
Le mot contraindre ne fait pas partie de mon vocabulaire hypnotique.

Bon nombre de consultants viennent précisément me voir, en désespoir de cause, pour que je les contraigne à faire ce qu'ils me demandent de faire : les guérir !

Dois je refuser cette contrainte "hypnotique" ?

Etes vous un tyran, hypnosympa ?

Ce rapport relationnel à autrui vous semble t'il sain ?

Il me semblait qu'en thérapie ou en hypnose on était dans une relation d'aide plutôt qu'une relation de contrainte

Vous êtes libre de choisir de guérir... ou de ne pas guérir....

L'hypnose est ce avoir le plus de choix possibles ou aucun choix ? :roll:

Pour moi l'hypnose permet de réussir à dégager un choix, quand on est en situation de n'avoir aucun choix, en situation de ne pas savoir se décider du fait d'un trop grand nombre de choix possibles, ou dans la situation d'avoir fait le mauvais choix et de ne plus pouvoir s'en sortir

Pour une personne acculée à son alcoolisme : est ce sa liberté d'avoir choisi de continuer de se défoncer et d'en crever ? et de tuer d'autres personnes en prenant le volant ?

Ou de choisir la contrainte d'arrêter l'alcool, l'alcool qui finalement est devenu sa contrainte mortifère pour elle et pour les autres ?

:?:
 
katia (zoulouk)

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laurenzo à dit:
katia (zoulouk) à dit:
Ceux qui ne vont pas bien et ce depuis longtemps: que pourriez vous faire pour aller bien pour très longtemps ?

Justement ne penses-tu qu'ils vont consulter un thérapeute pour avoir cette réponse qu'ils n'arrivent pas à trouver seuls?

peut être ont ils oublie qu en eux ils peuvent trouver des réponses et alors en charge au th de leur faire reprendre contact avec cette capacité
fondamentale ... Car est ce le th qui a la solution ? C est lui qui sait tout ?
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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Pourquoi utiliser ce terme de contrainte, hypnomed ? Une personne qui boit sait qu elle peut être potentiellement dangeureuse au volant, et maintenant quand plusieurs sortent souvent il y en a une qui ne boit pas...

Ou boire et pas conduire... Est ce l alcool le problème ou une question de responsabilité ?
 
L

laurenzo

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Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?
 
Samsara

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d-kortik à dit:
Vous connaissez tous bien sûr l'histoire du paysan chinois vivant seul avec son fils dans une pauvre cabane avec pour seul trésor un cheval magnifique.
Un jour l'étalon cassa la barrière de l'enclos et s'enfuit.
Et tous les paysans alentour de venir le plaindre "Mon pauvre, te voilà ruiné, comme c'est triste, …"
Notre brave paysan haussa les épaule en disant "c'est la vie"
Lorsque quelques temps après le cheval rentra à son enclos accompagné d'une pouliche magnifique, tout le monde défila autour de l'enclos en le félicitant "quelle magnifique jument, comme tu as de la chance, etc …"
Et notre pauvre paysan de hausser les épaules en disant "C'est la vie"
Lorsque la jument mit au monde un magnifique poulain mâle, il fallut le dresser et ce fut le fils du paysan qui s'en chargea.
Hélas d'une ruade le jeune cheval lui brisa la jambe de telle façon que le fils en fut tout contrefait et boitant bas.
Et tous les amis de se lamenter auprès du paysan "Comme c'est malheureux, ton seul fils, qui s'occupait de tes vieux jours, quelle malchance …"
Et notre paysan de hausser les épaules en disant "c'est la vie"
Lorsque la guerre éclata avec les tribus mongoles, les sbires de l'empereur vinrent au village pour emmener à la guerre tous les fils agés de plus de seize ans, ils moururent tous, sauf le fils du paysan qui boitant bas avait été laissé pour compte.
Et chacun de se plaindre "Comme tu as de la chance, toi tu as encore ton fils, nous, nous sommes dans l'affliction"
En haussant les épaules notre paysan dit seulement "C'est la vie"
Comment savoir si un changement est bon ou mauvais, même souhaité ????
Allez, bonne journée à tous

J'adore votre histoire... :D

Elle nous invite à accepter le présent avec ses hauts et ses bas, ne pas se lamenter sur nos malheurs qui demain seront peut être une chance...
 
d-kortik

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Bin justement c'est à ça que sert l'hypnose sèche : ne pas répondre à la place du client, le laisser s'explorer lui même non pas en le guidant manu militari dans la "bonne" direction mais en lui montrant toutes les directions exploitables même celles qu'il n'a jamais explorées, systématiquement, car comme dirait Sénèque, il n'est pas de vent favorable à qui ne sait où il va.
 
Samsara

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laurenzo à dit:
Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?

J'ai envie de vous répondre par l'extrait de ce lien :

http://jean-charles.bettan.pagesperso-o ... e/h04.html

Au bout de combien de séances faut-il cesser l'hypnose si l'on n'obtient pas de résultats ?
C'est une vieille idée reçue de croire que l'hypnose ne "marche" pas sur tout le monde. Il y a une toute petite partie de la population qui n'est pas perméable à la suggestion et cela peut s'expliquer, même si c'est un peu long. La plupart du temps, ces personnes ne persévèrent pas au-delà de deux séances. Leur "imperméabilité" est une protection et tant qu'elles ne sont pas prêtes à travailler sur cette protection, il est inutile d'insister. Mais encore une fois, je parle là d'une infime minorité. Pour les autres, je crois simplement qu'il y a un temps pour tout. Un temps où nous sommes prêts pour le changement, et un temps où nous croyons que nous sommes prêts. Or, si vous croyez seulement que vous êtes prêt et que vous ne l'êtes pas réellement, vous pourrez choisir n'importe quelle approche thérapeutique, vous n'obtiendrez pas les résultats escomptés. Cela signifie que, si l'on arrête sa thérapie par hypnose, ce n'est pas parce que l'hypnose ne "marche" pas ; c'est parce que le temps du changement n'est pas encore venu et qu'une partie de nous a besoin du symptôme. Cela peut vous choquer mais c'est ainsi. Il faut accepter de parler des résistances au changement, qui sont souvent très fortes...
 
katia (zoulouk)

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laurenzo

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Samsara à dit:
laurenzo à dit:
Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?

J'ai envie de vous répondre par l'extrait de ce lien :

http://jean-charles.bettan.pagesperso-o ... e/h04.html

Au bout de combien de séances faut-il cesser l'hypnose si l'on n'obtient pas de résultats ?
C'est une vieille idée reçue de croire que l'hypnose ne "marche" pas sur tout le monde. Il y a une toute petite partie de la population qui n'est pas perméable à la suggestion et cela peut s'expliquer, même si c'est un peu long. La plupart du temps, ces personnes ne persévèrent pas au-delà de deux séances. Leur "imperméabilité" est une protection et tant qu'elles ne sont pas prêtes à travailler sur cette protection, il est inutile d'insister. Mais encore une fois, je parle là d'une infime minorité. Pour les autres, je crois simplement qu'il y a un temps pour tout. Un temps où nous sommes prêts pour le changement, et un temps où nous croyons que nous sommes prêts. Or, si vous croyez seulement que vous êtes prêt et que vous ne l'êtes pas réellement, vous pourrez choisir n'importe quelle approche thérapeutique, vous n'obtiendrez pas les résultats escomptés. Cela signifie que, si l'on arrête sa thérapie par hypnose, ce n'est pas parce que l'hypnose ne "marche" pas ; c'est parce que le temps du changement n'est pas encore venu et qu'une partie de nous a besoin du symptôme. Cela peut vous choquer mais c'est ainsi. Il faut accepter de parler des résistances au changement, qui sont souvent très fortes...

Ne peut-on pas y voir une explication "faute de mieux"? Une théorie auto-validante de l'ordre du"une personne ne veut inconsciemment pas aller mieux parce qu'elle ne va pas mieux" qui reposerait p-e sur une croyance?

Je ne dis pas que cette croyance est toujours erronée, simplement qu'elle peut conduire à des erreurs. Il y a 30 ans, un patient victime d'un ulcère et qui aurait continué à avoir mal après 2 ans de thérapie aurait été perçu via cette justification comme une personne ne voulant inconsciemment pas aller mieux. Pourtant cette personne qui ne voulait surtout pas guérir va maintenant le plus souvent guérir après 3 semaines de médicament.

Je vois plutôt dans certains échecs (je précise bien certains), non pas une occasion de valider un peu plus une méthode (si ça marche c'est que ça marche et si ça marche pas c'est que ça marche quand même) mais parfois de chercher ce qui a pu bloquer. Sans quoi le thérapeute avec 50% d'échec se dira qu'il tombe décidément sur bon nombre de patients qui ne veulent pas vraiment changer alors que ses collègues avec 80% de réussite sont bien plus chanceux que lui.
 
Samsara

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laurenzo à dit:
Samsara à dit:
laurenzo à dit:
Une question qui en ressort serait: sur quoi se base-t-on pour dire qu'inconsciemment une personne ne veut pas régler son problème?

J'ai envie de vous répondre par l'extrait de ce lien :

http://jean-charles.bettan.pagesperso-o ... e/h04.html

Au bout de combien de séances faut-il cesser l'hypnose si l'on n'obtient pas de résultats ?
C'est une vieille idée reçue de croire que l'hypnose ne "marche" pas sur tout le monde. Il y a une toute petite partie de la population qui n'est pas perméable à la suggestion et cela peut s'expliquer, même si c'est un peu long. La plupart du temps, ces personnes ne persévèrent pas au-delà de deux séances. Leur "imperméabilité" est une protection et tant qu'elles ne sont pas prêtes à travailler sur cette protection, il est inutile d'insister. Mais encore une fois, je parle là d'une infime minorité. Pour les autres, je crois simplement qu'il y a un temps pour tout. Un temps où nous sommes prêts pour le changement, et un temps où nous croyons que nous sommes prêts. Or, si vous croyez seulement que vous êtes prêt et que vous ne l'êtes pas réellement, vous pourrez choisir n'importe quelle approche thérapeutique, vous n'obtiendrez pas les résultats escomptés. Cela signifie que, si l'on arrête sa thérapie par hypnose, ce n'est pas parce que l'hypnose ne "marche" pas ; c'est parce que le temps du changement n'est pas encore venu et qu'une partie de nous a besoin du symptôme. Cela peut vous choquer mais c'est ainsi. Il faut accepter de parler des résistances au changement, qui sont souvent très fortes...

Ne peut-on pas y voir une explication "faute de mieux"? Une théorie auto-validante de l'ordre du"une personne ne veut inconsciemment pas aller mieux parce qu'elle ne va pas mieux" qui reposerait p-e sur une croyance?

Je ne dis pas que cette croyance est toujours erronée, simplement qu'elle peut conduire à des erreurs. Il y a 30 ans, un patient victime d'un ulcère et qui aurait continué à avoir mal après 2 ans de thérapie aurait été perçu via cette justification comme une personne ne voulant inconsciemment pas aller mieux. Pourtant cette personne qui ne voulait surtout pas guérir va maintenant le plus souvent guérir après 3 semaines de médicament.

Je vois plutôt dans certains échecs (je précise bien certains), non pas une occasion de valider un peu plus une méthode (si ça marche c'est que ça marche et si ça marche pas c'est que ça marche quand même) mais parfois de chercher ce qui a pu bloquer. Sans quoi le thérapeute avec 50% d'échec se dira qu'il tombe décidément sur bon nombre de patients qui ne veulent pas vraiment changer alors que ses collègues avec 80% de réussite sont bien plus chanceux que lui.

C'est votre choix de le penser... peut être une pensée invalidante pour le choix de guérir... mais cela vous appartient d'avoir le choix... :roll:
 
L

laurenzo

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Samsara à dit:
C'est votre choix de le penser... peut être une pensée invalidante pour le choix de guérir... mais cela vous appartient d'avoir le choix... :roll:

Prenons un exemple pour vérifier si cette théorie est forcément cohérente:
- Un médecin donne de l'aspirine à son 1er patient qui a des douleurs; résultat: positif, l'aspirine fonctionne.
- Devant cette réussite le médecin donne de l'aspirine à son 2ème patient qui a également des douleurs, là encore réussite.
- Devant ces succès répétés, le médecin donne de l'aspirine à son 3ème patient mais là échec total le patient décède.

Le médecin doit-il en conclure que le 3ème patient n'était pas prêt à guérir (bah oui on ne sait pas pourquoi il est décédé alors c'était sûrement parce qu'il ne voulait pas) ou peut-il imaginer qu'avec un autre médicament il aurait pu sauver ce patient? L'échec doit-il l'aider à s'améliorer ou a-t-il raison de se trouver conforté par cette absence de résultat?
 
Samsara

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laurenzo à dit:
Samsara à dit:
C'est votre choix de le penser... peut être une pensée invalidante pour le choix de guérir... mais cela vous appartient d'avoir le choix... :roll:

Prenons un exemple pour vérifier si cette théorie est forcément cohérente: - Un médecin donne de l'aspirine à son 1er patient qui a des douleurs; résultat: positif, l'aspirine fonctionne.
- Devant cette réussite le médecin donne de l'aspirine à son 2ème patient qui a également des douleurs, là encore réussite.
- Devant ces succès répétés, le médecin donne de l'aspirine à son 3ème patient mais là échec total le patient décède.

Le médecin doit-il en conclure que le 3ème patient n'était pas prêt à guérir (bah oui on ne sait pas pourquoi il est décédé alors c'était sûrement parce qu'il ne voulait pas) ou peut-il imaginer qu'avec un autre médicament il aurait pu sauver ce patient? L'échec doit-il l'aider à s'améliorer ou a-t-il raison de se trouver conforté par cette absence de résultat?

Désolée votre exemple n'a rien à avoir avec la définition présentée... prenez le temps de lire ce site, peut être aurez vous une vision plus globale du processus.
 
L

laurenzo

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Déjà faire une généralité de son interprétation... Ca n'est pas parce que vous ne voyez pas de parallèle qu'il n'y en a pas. :wink:

J'ai lu l'extrait que vous avez copié-collé et qui en substance dit "si le patient ne va pas mieux ça doit être parce qu'il n'est pas prêt à changer". A cela je dis que l'explication ne me semble pas forcément fondée et qu'elle a plutôt l'intérêt de parfois combler un vide explicatif. Peut-être le malade avait-il besoin d'une autre solution (molécule, vous voyez le rapport?) pour aller bien.
 
Samsara

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laurenzo à dit:
J'ai lu l'extrait que vous avez copié-collé et qui en substance dit "si le patient ne va pas mieux ça doit être parce qu'il n'est pas prêt à changer". A cela je dis que l'explication ne me semble pas forcément fondée et qu'elle a plutôt l'intérêt de parfois combler un vide explicatif.

Alors disons que c'est "votre" pensée ! qui n'est pas la mienne, et je vous proposais de lire l'ensemble du site pas uniquement l'extrait que j'en ai ressorti qui était juste pour répondre à votre questionnement.

Ce que vous appelez le vide explicatif s'explique parfois dans une croyance bien ancrée chez l'individu qui fait qu'il ne peut valider une phrase pertinente qu'il refuse inconsciemment...

On a toujours le libre choix de ses pensées... :roll: :idea:


Qui vous parle de médecin/médicament ? il n'est nullement question de tout ça, je vous parle d'un état d'esprit, d'une capacité à vouloir changer un comportement erroné ...
 
L

laurenzo

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Samsara à dit:
Ce que vous appelez le vide explicatif s'explique parfois dans une croyance bien ancrée chez l'individu qui fait qu'il ne peut valider une phrase pertinente qu'il refuse inconsciemment...

"Parfois", nous sommes bien d'accord.
 
katia (zoulouk)

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laurenzo à dit:
J'ai lu l'extrait que vous avez copié-collé et qui en substance dit "si le patient ne va pas mieux ça doit être parce qu'il n'est pas prêt à changer". A cela je dis que l'explication ne me semble pas forcément fondée et qu'elle a plutôt l'intérêt de parfois combler un vide explicatif.

[
Ce que vous appelez le vide explicatif s'explique parfois dans une croyance bien ancrée chez l'individu qui fait qu'il ne peut valider une phrase pertinente qu'il refuse inconsciemment...

Tout à fait... pour l'explication du haut... et tout à fait pertinent.

On a toujours le libre choix de ses pensées... :roll: :idea:


La question que je me pose, et peut être évoquée par Laurenzo, si au niveau inconscient il y a un refus d'aller bien parfois, qui peut parfois aussi se lire, que peut on faire dans ce cas ?
 
Samsara

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katia (zoulouk) à dit:
]
laurenzo à dit:
J'ai lu l'extrait que vous avez copié-collé et qui en substance dit "si le patient ne va pas mieux ça doit être parce qu'il n'est pas prêt à changer". A cela je dis que l'explication ne me semble pas forcément fondée et qu'elle a plutôt l'intérêt de parfois combler un vide explicatif.

[
Ce que vous appelez le vide explicatif s'explique parfois dans une croyance bien ancrée chez l'individu qui fait qu'il ne peut valider une phrase pertinente qu'il refuse inconsciemment...

Tout à fait... pour l'explication du haut... et tout à fait pertinent.

On a toujours le libre choix de ses pensées... :roll: :idea:


La question que je me pose, et peut être évoquée par Laurenzo, si au niveau inconscient il y a un refus d'aller bien parfois, qui peut parfois aussi se lire, que peut on faire dans ce cas ?

Travaillé sur le schéma en cause... il est facile pour le thérapeute compétent de se rendre compte rapidement de cet état de fait, donc le thérapeute doit amener son patient à prendre d'abord conscience de tout cela, s'il veut vraiment changer, il faudra tu temps, mais cela c'est la responsabilité du patient... un thérapeute n'est pas un divin, il a seulement la responsabilité de faire prendre confiance à son patient et de l'amener à prendre conscience de ce schéma... pour enfin travailler à l'éradiquer...
 
castorix

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Bonjour,

Samsara repose ici une excellents question :


Samsara à dit:
Au bout de combien de séances faut-il cesser l'hypnose si l'on n'obtient pas de résultats ?
C'est une vieille idée reçue de croire que l'hypnose ne "marche" pas sur tout le monde.

Hum, je peux paraître simplet, mais franchement je me rappelle de personnes ayant rencontré un professionnel se disant hypnothérapeute, à plusieurs reprises, et qui n'ont rien vu progresser...
... avant d'en rencontrer un autre et de se transformer très peu après...

Quelle idée étrange de dire : "la mécanique automobile ça ne marche pas" là où je pense que "certains garagistes se débrouillent mal avec certaines pannes sur certains modèles de voitures..."
:wink:

Samsara à dit:
(...) Cela signifie que, si l'on arrête sa thérapie par hypnose, ce n'est pas parce que l'hypnose ne "marche" pas ; c'est parce que le temps du changement n'est pas encore venu et qu'une partie de nous a besoin du symptôme.

Eh bien c'est là une tendance très Nietzschéenne...
Friedrich Nietzsche à dit:
Ce qui découle du pessimisme, c'est la doctrine de l'absurdité de l'existence.

Ou bien pour ceux qui appliquent l'erreur fondamentale d'attribution (quand on est en difficulté le lieu de contrôle devient presque toujours externe...) : si le malade ne guérit pas, c'est qu'il ne veut pas guérir !

On croirait retrouver le souvenir d'un certain Sigmund Freud lorsqu'il écrivait que le prolétaire ne guérissait ordinairement pas, du fait des bénéfices secondaires qu'il tirait de sa maladie.
La formulation n'était-elle pas un tantinet extrémiste, même si nous comprenons souvent qu'un changement paraissant souhaitable au premier abord, peut sembler à une personne plus menaçant si celle-ci a une problématique particulière très présente à l'esprit ?


http://fr.wikipedia.org/wiki/Spectre_%C ... C3%A9tique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Spectre_%C ... C3%A9tique
 
castorix

castorix

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Bonjour,

Je suis un peu surpris par un message (pardon pour les découpes, mais c'est page 2 de ce sujet) :


hypnosympa à dit:
La technique d'Erickson m'a beaucoup choqué au départ et j'ai eu du mal à la pratiquer, je pense maintenant savoir pourquoi :
(...)
En technique éricksonienne le choix ne se pose pas : on met / on est mis dans une situation de contrainte de faire faire

ce qu’il est utile de faire, sans pouvoir se poser la question du choix de choisir de faire ou non (...)

Soit je ne comprends rien à l'humour, ce matin :?

Soit je suis en désaccord formel (et indigné :oops: ) : non Erickson n'a pas mis dans une situation de contrainte de faire faire (la contrainte c'est pour le thérapeute dans cette phrase ?) et n'a pas proposé de placer le patient dans une contrainte de faire, ou alors je mange mon chapeau parce que depuis des décennies tous mes maîtres en hypnose ericksonienne se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate... :D

Les modèles les plus directement inspirés de la démarche ericksonienne sont connus, les ouvrages les présentant bien fidèlement sont pour moi :

- Traité pratique de l'hypnose (Erickson, Rossi et Rossi) chez Grancher
- Un séminaire avec Erickson (Zeig) chez Satas
- L'hypnose orientée vers la solution (O'Hanlon et Martin) Satas
- L'orientation vers les solutions (O'Hanlon et Weiner-Davis) Satas
- Un thérapeute hors du commun (Haley) Desclée de Brouwer
je passe (pour ne pas encombrer) les ouvrages de de Shazer et Berg, citons juste encore : Thérapies hors du commun (O'Hanlon et Hexum) chez Satas, qui n'est rien d'autre que la collection des exemples cliniques extraits des autres livres, sans même aller chercher le tome IV des Collected papers d'Erickson, qui fait autorité mais est un peu complexe à aborder... si on n'apas lu les trois premiers (encore Satas).

Alors hypnosympa, avant de dire que la thérapie d'inspiration ericksonienne est directive ou contraint à changer, laissons les amateurs lire certains des livres ci-dessus et se faire une idée... dont je parie qu'elle pourrait être fort différente, par exemple qu'Erickson a prôné le recadrage et rehaussé les ressources de la personne en suggérant des possibilités de choix (sans les décider à la place du sujet).

Ce qui offre un petit décalage par rapport à la formulation que je me suis permis de reprendre... :wink:


Bon, ni indigné ni formel, mais je préférais le dire. 8)
 
castorix

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re-bonjour,

d-kortik à dit:
castorix à dit:
...et dans ce cas le sujet est accompagné, non mené. C'est bien là le style ericksonien.

Erickson n'était pas si indirectif que ça, souvent le script de ses inductions est très cadré et précis.

Le style d'une induction, peut avoir pour objectif de conduire vers une focalisation assez précise, un peu comme lorsque dans une régression on vise une période et un vécu ciblés.

Cela ne permet bien sûr pas (et j'imagine que nous en sommes d'accord ?) de penser ou d'écrire qu'Erickson proposait d'être un thérapeute directif.

Même si dans certaines situations cliniques (comme Joe le fleuriste et sa tumeur du visage, traité en deux séances) la démarche est précisément cadrée, je ne crois pas que l'histoire de plant de tomates (histoire cadrée et précise) puisse être considérée comme directive :wink:


Le cas de Joe est relaté dans les Collected papers et cité aussi dans Un thérapeute hors du commun de Jay Haley (Desclée de Brouwers) réédité récemment, ou encore dans La technique d'Erickson par Jeffrey Zeig (chez Hommes et groupes).
 
d-kortik

d-kortik

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Bien sûr ce sont des cas archi-connus et qu'on retrouve partout mais la lecture des collected papers permet de se faire une autre idée ; ce ne sont que deux cas emblématiques sur des milliers d'autres moins connus ou pas du tout ; n'oublions pas que Milton Erickson n'était pas un grand théoricien, il a publié essentiellement des cas cliniques, et l' "hypnose ericksonienne" a été "fabriquée" par ses élèves au plan théorique.
 
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