Leo Lavoie à dit:
Mais d'après vous, est-ce qu'un hypnotiseur peut "venir à bout" de presque tout le monde s'il adapte ses inductions à chacun?
Salut Léo,
Pour une question, c'est une sacrée question !
Cette question tous les hypnotiseurs se la sont posés depuis l'époque de Franz Anton MESMER.
Dans les livres, d'Hector DURVILLE et son fils Henri DURVILLE ils détaillent les trois méthodes d'inductions principales de l’époque qui ne fallait surtout pas, d’après eux, mélanger, afin obtenir des phénomènes purs dû à la méthode utilisée.
1-Magnétisme (passes magnétiques).
2-Hypnotisme (fixation des yeux, bruit soudain, choc physique, choc mental)
3-Suggestion verbale, voire, mentale.
Ils nous indiquent aussi que les sujet en fonction de leur réceptivité à l'une de ces méthodes développeront certains phénomènes et pas d'autres.
Les sujets étaient aussi caractérisés en fonction du type d'induction qui leur convenait. Bien sûr ces caractéristiques était en relation avec les trois écoles principales présentent à cette époque.
A savoir
-L'école du magnétisme procédé magnétique (Les passes magnétiques) ;
-L’école de Paris (CHARCOT) procédé physiologique. (fixation des yeux, bruit soudain, choc physique, choc mental etc).
-L’école de Nancy (BERHNEIM) procédé psychologique (Suggestion verbale, voire, mentale).
Pour cette époque, le sujet hypnotique est un névrosé ; le sujet suggestible (à la forme imposée) est un être qui manque de synthèse psychologique ; le sujet magnétique est un sensitif.
Malgré ces trois méthodes le pourcentage de la population qui entrait ce que nous appelons maintenant l’hypnose ou l’hypnose éveillée était de 70 à 80 %
Un de leurs élève qui a été aussi l’élève d’Alexandre LAPÔTRE ; l’auteur et excellent praticien Paul Clément JAGOT (1889-1962) a fait un mixe des méthodes mais n’a pas obtenu de meilleur score. De même, pour ceux qui sont férus d’inductions multiples et variés, je leurs conseille l’auteur jean FILIÄTRE.
Pour revenir à ce pourcentage de 70 à 80% cela devait se faire dans des conditions optimales.
Contrairement à ce que beaucoup d’hypno-thérapeutes pensent, le fait de se trouver avec uniquement le sujet dans une pièce ne fait pas partie des conditions optimums. Une troisième personne spectatrice connu du sujet améliorerait le taux de réussite. Sur une majorité de personne le groupe améliore significativement le résultat.
A l’époque du 18ème et du 19ème sciècle la plupart des personnes qui s’occuper de cette « science » n’avaient pas besoin de travailler et consacré tout leur temps à l’étude de cette « science ». Il pouvait donc, dans leur cadre de leur recherche pousser très loin le nombre de séances sur des sujets réfractaires. Les Russes, lors de la guerre froide ont eu aussi cette possibilité. Les renseignements que je possède font état de 300 séances en faisant varier les méthodes et les hypnotiseurs. Quelques réfractaires, très rares, sont enfin parvenu à entrer en hypnose. Donc le 100% n’a jamais été atteint dans une étude sérieuse, malgré tous ces moyens mis en œuvre, qui ne sont pas à la porté du simple hypnotiseur, si bon soit-il.
Jusqu’à ce que ce développe la PNL et L’hypnose éricksonienne en France début des années 80, nous avions trois principales méthodes que nous pouvions mélanger ce qui restait dans le domaine du possible. Malheureusement les fameux 100% de réussite n’était pas atteint et le pourcentage était encore plus bas quand la séance se déroulait sans aucun spectateur, généralement c’est le cas en l’hypno-thérapie. Ce qui était fort gênant pour l’hypno-thérapeute qui ne pratiquer que cette technique et qui devait faire payer ses clients/patients. Début des années 60 Caycédo « crée » la sophrologie qui est de l’hypnose qui ne porte pas sont nom, pour enlever le côté sulfureux. Les tests à l’état de veille font encore partie de la sophrologie. A la fin des années 70 début 80, une scission importante s’opère, les fameux tests utilisé en hypnose sont supprimés cela sera le début de la sophrologie caycédienne. D’autres, qui poursuivent la sophrologie du début avec les tests, l’appelle la sophrologie française , école soutenue par le Professeur CHERCHEVE, qui travaillait sur la douleur, là où on ne peut pas tricher avec la réussite ou la non réussite d’une induction, c’est pourquoi il a maintenu les tests. Ce qui n’ai pas l’intérêt des sophrologues s’occupant de psychothérapie pour faire croire à quasiment 100% de réussite de leurs inductions.
Pour revenir à la PNL et l’hypnose éricksonienne, ils ont trouvé une astuce des plus intéressante commercialement. Partant du fait que chaque patient/client devrait pouvoir être hypnotisé si l’induction était faite sur mesure. Nous sommes actuellement près de 7 milliards d’individus sur la Terre. Comment trouver dans les 7 milliards potentiels d’inductions, la bonne induction pour votre clients/patients. De nombreux livres et séminaires vous donnent des scripts Il faut dire que commercialement parlant c’est un puit sans fond.
De mon côté je pense qu’une étude très sérieuse et très poussé du test de la chute en arrière est des plus formateur. Mais peu intéressant commercialement pour le formateur et peu distrayant pour les élèves
De même un néophyte ayant regardé un spectacle/démonstration d’hypnose, si vous le questionnez sur sa perception de ce qu’il a vu, cela vous amènera beaucoup. Ce qui ne sera pas le cas d’un hypnotiseur ayant juste quelques spectacles/démonstrations comme expérience, ou un hypnotiseur appartenant à une école.