Toujours pour les néophytes ! (suite)
Autres sources, autres considérations contestables qui peuvent, dès lors, être contestées :
Quelle différence y a-t-il entre l'hypnose classique et l'hypnose éricksonienne ?
"L'hypnose classique (ou de spectacle) a pour objectif d'imposer LA VOLONTÉ de "l'hypnotiseur" par des suggestions DIRECTES au patient, un comportement , une pensée, ou l'abandon d'un symptôme ou d'un comportement.
Exemple de suggestion directe basique: " a partir d'aujourd'hui vous ne toucherez plus une cigarette, rien que d'y penser cela provoquera en vous du dégoût et de la répulsion ......!"
Seule une minorité de personnes sont sensibles à ce type de suggestion (environ 30%) donc au mieux une personne sur trois y sera sensible, et avec des effets limités dans le temps (quelques semaines maximum).
Cette technique non seulement ne respecte pas le sujet, et peut donc avoir des effets pervers ("je ne fume plus mais je prends 10 kilos!"), mais à moyen terme, est inefficace, car la personne ne gagne pas en autonomie et son symptôme ou son comportement retrouve toute sa place, voire une place plus importante dès que l'influence de l'hypnotiseur disparaît.
Si le pouvoir de guérison est détenu par l'hypnotiseur, il disparaît très vite dès que l'hypnotiseur n'est plus là pour l'exercer.
En Hypnose Ericksonienne, au contraire c'est le respect de l'intégrité psychique de la personne qui est au centre de toute pratique thérapeutique.
Le libre arbitre et le libre choix sont entièrement respectés.
On utilise des suggestions INDIRECTES, NON DIRECTIVES, un peu comme des métaphores (c'est de là que vient le mot Méta-relaxation), des histoires symboliques, ou des contes de fée pour adultes qui parlent de la sagesse universelle et c'est le subconscient de la personne qui y trouve, y puise, des orientations ou des solutions PERSONNELLES.
Chaque personne qui entend ce type de suggestion en retire des choses souvent très différentes voire opposées, mais qui correspondent vraiment à ses besoins.
Exemple de suggestions Ericksonienne: "à partir d'aujourd'hui vous découvrez en vous, de plus en plus de ressources que vous pouvez mobiliser, sans effort, sans même en prendre conscience: les ressources illimitées de votre subconscient. Dès à présent et de plus en plus chaque jour, vous saurez mobiliser toutes ces ressources pour toujours mieux respecter votre corps et vos aspirations profondes, sans effort, sans difficulté..."
Finalement le thérapeute aide simplement la personne à trouver ses solutions, ses ressources sans jamais être DIRIGÉE vers des objectifs qui ne seraient pas les siens.
En hypnose Ericksonienne, on ne doit jamais rien imposer à personne, rien lui proposer qui ne soit en accord profond avec ses désirs et ses besoins y compris inconscients.
Le but est plutôt de rendre le plus vite possible le patient AUTONOME en le réconciliant avec ses aspirations les plus profondes et en l'initiant aux techniques d'AUTO-HYPNOSE (…)
Toutes les suggestions doivent "convaincre" le patient que les ressources nécessaires à sa guérison ou à son bien-être, résident en lui et non dans un soi-disant pouvoir du médecin ou de "l'hypnotiseur".
Une fois que le "cercle vertueux " de la confiance en soi est enclenché, le patient ressent profondément que son meilleur allié, son "co-pilote", voire comme j'aime à le dire , son "ANGE GARDIEN", c'est son subconscient.
L'inconscient est un réservoir quasi illimité de ressources !
Plus on pratique l'auto-hypnose et plus on ressent la puissance de nos ressources inconscientes, mobilisables à volonté pour ceux qui ont acquis un haut niveau d'initiation."
Sources : http://www.alphahypnose.fr/HYPNOSE%20Er ... ienne.html
L'hypnothérapeute a donc le choix :
a) soit il va droit au but (hypnose classique), mais dans ce cas il ne respecte pas le sujet (op. cit. ; ce n'est donc pas moi qui le dis !);
b) soit il utilise des chemins détournés (hypnose à la manière d'Erickson) et en arrive à agir de façon dolisive avec le sujet (simples supputations de ma part, il est vrai !)
Il reste - et c'est heureux - que, dans tous les cas, il appartiendra au sujet ou au patient, tel un client, de choisir librement le fournisseur de services qui répondra le mieux à ses attentes !
Ceci dit, je n'ai pas du tout le sentiment d'agir avec autorité (ou de me sentir autoritaire) lorsque je mets en hypnose une personne qui m'en a fait, de sa propre initiative, la demande. De même, je n'ai de pouvoir sur autrui que celui que me confère autrui une fois satisfait de mes services.
Voilà quelques braises qui, je l'espère, raviveront un peu le feu de la discussion !
Cordialement.
Peter.