Bonsoir à tous,
Je regrette de me faire si difficilement comprendre...
Très simplement Léo, puisque pour moi il n'y a pas une Cause aux difficultés de la personne, vous comprendrez que votre proposition "
Castorix votre but n'est pas de faire disparaître le symptôme pour ignorer la cause et vous semblez dire atteindre cette cause d'une autre façon"
n'est pas strictement le reflet de mon propos. Je ne cherche donc pas non plus à atteindre le symptôme que je prendrais pour une cause .
Je me répète en citant (à propos de la dépression) Michaël Yapko :
" (il faut) différencier une perspective basée sur l'événement (...) d'une perspective basée sur le processus. (...) En reconnaissant que la dépression survient pour de multiples raisons qui dépendent du processus, on prend davantage conscience que lorsque la dépression frappe la plupart des individus, les facteurs de risque (tels que le style de perception, le style cognitif, et le niveau des compétences sociales et de résolution de problèmes) étaient déjà bien en place. Par conséquent, le temps passé en thérapie à rechercher la cause de la dépression, comme s'il n'y en avait qu'une seule, est généralement du temps perdu."
Ben voyons...Quand on dit "une cause" on ne parle pas d'un seul événement nécessairement. Ce peut être un ensemble de choses. Ainsi quand on refait le message donné à l'enfant comme quoi il est digne d'amour et de s'aimer soi même, on touche à plusieurs événements et contextes voyons... Parfois des choses me semble tellement évidente qu'il est inutile de d'en faire mention. Ça va de soi que si on cherche un événement unique qui cause une dépression cela ne va pas aller probablement. "La cause" peut se nommer en un mot, en une phrase, ou une époque qu'on appelle l'enfance ou les négligences, les abus, les incuries parentales peuvent être subtiles et multiples.
Paul, avec le jeune homme je n'ai nullement réalisé une régression, c'est vers une situation imaginée que je l'ai guidé, imaginée en favorisant la matérialisation de ce qui représentait ses peurs fondamentales, en ayant proposé comme travail de départ d'accepter sans lutter contre elles ses pensées effrayantes qui se présenteraient ; ce qui m'a permis de laisser se faire un travail dessus.
Métaphore enfin, le symptôme qui m'est tendu, ou bien la résistance, sont le point de contact, une amorce pour le travail, mais pas l'objet de mon travail.
Ce qui compte ce ne sont pas les choses qui nous arrivent, mais la manière dont nous considérons les choses qui nous arrivent, pour paraphraser Epictète... c'est peut-être pour cela que je ne travaille pas sur les choses qui sont arrivées, mais plutôt sur la manière dont les difficultés sont entretenues...
(le principe du Recadrage thérapeutique !)
En conclusion, les thérapies brèves (systémique, constructionnisme, thérapie orientée solution...) ne sont pas basées sur les paradigmes qui par exemple ont permis l'édification de la psychanalyse. Pour les comprendre il ne suffit apparemment pas de surfer sur quelques dizaines de messages (même si le posteur est de bonne volonté :roll: ) et je ne peux que recommander de s'adresser à des auteurs de renom (j'en cite souvent).
Oui, bien sûr, on sait bien que le message est toujours incomplet en discussion comme ça sur un forum. Mais je dois ajouter que c'est la psychanalyse, elle même, qui est à la base d'un bonne portion de ces paradigmes dont vous parlez. Là en tout cas, je comprends bien votre message quoi que j'aimerais avoir le temps de lire tout ce que vous proposez, histoire de savoir si l'on a trouvé quelque chose de génial enfin. Parce qu'à date, les thérapies brèves, à part l'EMDR et l'hypnose faite d'une certaine façon, ne valaient pas chères. Je connais, par exemple le cognitivo comportemental et je vous assure que c'est une thérapie brève qui ne vaut pas chère.
Pareil pour l'hypnose, ça ne s'apprend pas en trois jours ; je dois bien avouer que les internautes qui annoncent[/color] "
bonjour, j'aimerais apprendre l'hypnose ce week-end, qui m'explique ça vite fait ?"
ça me laisse un peu songeur... même sur l'intérêt de répondre, parfois.
Bien que ce forum m'ait longtemps plu par son ambiance, tous les copains thérapeutes que j'y rencontrais ont fini par partir, je crois que je ressens un peu pourquoi...
Ainsi, mais sans motif particulier :wink: , je vais vous laisser pour un temps (sauf quelques clins d'oeil à l'occasion peut-être).
Bonne continuation à tous,