EMDR et faux souvenirs induits

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Fripon

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Bonjour,

Je réalise actuellement une thérapie EMDR (côté patient) avec une thérapeute EMDR (certifié EMDR France) dont je ne doute pas des compétences (j'ai déjà vu des rigolos donc je pense savoir ce que c'est).

Dans le processus EMDR, il y a une chose qui me dérange : il semble que cela soulève des "souvenirs" qui ne me rappellent rien. Je me demande s'il est possible que mon cerveau ait fait l'impasse sur ça.

Mais il y a aussi la notion de "faux souvenir induit" qui m'inquiète.

De plus mon souvenir ne me paraît pas vraiment cohérent, est-ce qu'il pourrait y a une part de fabriqué dans tout cela ?

Je remercie d'avance pour les retours éclairés des personnes qui ont étudié l'EMDR ici :)
 
I

Intemporelle

Invité
"e="castorix"]
Intemporelle à dit:
(...) on ne peut pratiquer l'EMDR pour un sujet très fragile qui ne fera que se dissocier et ne pourra pas ressentir les émotions d'un trauma.
Ma vision des choses et mon expérience pratique me conduisent à avancer que le problème, pour votre cas théorique de sujet très fragile, est plutôt qu'il va en effet « se dissocier » mais au sens où il va plonger dans le ressenti horrible d'où le thérapeute ne parviendra pas à le désengluer (le SUD ne veut pas descendre).

Ben non c'est tout le contraire, :shock: c'est le processus même de la dissociation, il n'aura aucun lien émotionnel avec les évènements.

Vous savez ma formation est l'hypnose clinique, donc les résultats ont été prouvés bien avant que je l'expérimente... déjà il n'y a aucun intérêt à faire remonter des évènements traumatisants tant que le praticien ne prend pas soin de connaître les ressources du patient, c'est le B.A.BA Castorix, vous devriez le savoir au lieu de jouer les grands seigneurs... Et concernant le SUD, si vous connaissiez les techniques de la psychologie de l'énergie et les corrections d'énergie, vous sauriez que le SUD baisse automatiquement, mais là n'est pas la question. On ne peut affaiblir une personne qui l'est déjà suffisamment...


Et là (on croise des personnes ayant été "prises en EMDR" et qui n'ont pas vu d'amélioration...) le thérapeute peut toujours agiter ses amulettes, s'il ne sait pas faire autre chose que répéter « vous savez tout ça devrait quand même pouvoir s'arranger... après tout ce n'est pas si grave, enfin j'en connais des pires... vous êtes quelqu'un de solide, vous vous en sortirez... je vais vous refaire une copie d'un CD que vous écouterez ça vous fera du bien...» il peut advenir en effet que le changement espéré ne survienne pas. :? :oops:
Je ne comprends pas ce passage... :shock:
L'EMDR peut d'abord être utlisé en tant que renforcement du Moi, vous le saviez peut être aussi Castorix ? car parfois je me demande si vous n'apprenez pas sur ce forum... :roll:


L'autre versant, le patient que l'on ne parviendrait pas à raccompagner dans un vécu suffisamment investi, c'est à dire qui ne ressent rien alors qu'il s'efforce sagement de faire ce que le T lui demande, qui ne retrouve pas d'émotion etc, eh bien celui-là au moins à défaut de lui faire du bien on peut espérer qu'il ne sortira pas plus mal (sauf pour son compte en banque).
[/color]
Intemporelle à dit:
(...)
Exemple : un jeune garçon avec une phobie scolaire, avec comme symptômes des maux de ventre et angoisses, une fois traité ces symptômes, ce garçon peut développer un schéma de perfectionniste, sa phobie s'est déplacée car il souffre d'un autre symptôme l'obsession d'être parfait dans tout...

Mon dieu mais qu'est-ce donc que vous pensez alors que signifie « traiter ses symptômes » ?? :shock:

C'est (me semble-t-il) parce qu'il est perfectionniste que ses tentatives de solution (à son problème) le conduisent à éviter d'aller en classe, donc dire que sa phobie s'est transformée en obsession de la perfection, c'est comme dire à La Fontaine : « le héron a refusé de manger la tanche qui se présente, c'est là La Cause de sa faim ! »


Vous n'avez rien compris... il était phobique scolaire, ensuite il ne l'a plus été et est devenu perfectionniste, en devenant obsessionnel. C'est un cas réel exposé en supervision, pas mon patient...

Qu'est-ce que je raconte comme fable moi aujourd'hui ? :wink:[/quote]

Oui effectivement, vous adorez vous écouter parler, mais n'apportez pas grand chose de nouveau, du moins en ce qui me concerne... "
 
castorix

castorix

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Ivan Schmitt à dit:
L'expérience me montre, (...) que la guérison de type TCC (traitement symptomatique), est tout aussi significative que la guérison de type psychanalytique, je dirais trauma-ciblée (...)
Si vous soignez bien le symptôme, vous modifiez le fonctionnement du trauma sous jacent, de telle sorte que celui-ci est recadré et, qu'en définitif, votre intervention est identique à une intervention de type trauma-ciblée. En définitif, il me semble bien que le recadrage (...) est surement le moyen et la raison centrale de toute guérison, de toute intervention psychothérapeutique

La théorie psychanalytique a pu évoquer en effet des situations de guérison cathartique.

Par exemple dans les films d'Hitchcock où le sujet qui souffre, a semble-t-il "refoulé" son souvenir traumatique.

Je n'insisterai pas trop cruellement en soulignant que Hitchcock demande à ses actrices/acteurs d'avoir les yeux dans le vague, mimant une transe somnambulique ! ce qui est cocasse quand on sait ce que Freud a dit de l'hypnose et ce que ses disciples ont développé ensuite sur la prétendue inutilité de l'emploi de la transe dans l'obtention d'une évolution favorable... (*) :lol:

On voit alors (classiquement les images sont tournées en flouté ou avec une musique lancinante qui signale le retour pénible du passé) se révéler devant les proches ébahis, le lourd secret porté jusque là par l'inconscient du sujet.
Bien sûr il y avait un indice, comme le fait que le sujet ne supportait pas la couleur rouge, qui représentait le fil de la même couleur pour le cinéaste depuis le début de l'œuvre...

Non Ivan, je ne vois pas que la psychanalyse nous offre une méthode de thérapie ciblée sur le trauma. Pas de méthode, sauf dans les œuvres artistiques reprenant les codes de la littérature psychanalytique.

En effet, lorsque la victime vient chez son psy et dit (d'emblée) « j'ai subi une agression sexuelle, je sais où quand comment et par qui, je viens pour cesser de souffrir de cela », eh bien le psychanalyste sérieux ne propose pas « commençons par reconstituer la scène »...

Avec Jacques Lacan, ils vont plus loin en affirmant que le but de la thérapie psychanalytique n'est pas la guérison des symptômes, ce que l'on ne peut pas garantir. (« ... la guérison, par surcroît ... » )

Heureusement d'ailleurs, je ne connais aucun psychanalyste sérieux qui se lancerait à en faire parler la victime, au minimum ils ont pour principe (en cure formelle) de la laisser parler de ce qu'elle souhaite !

Il reste donc votre dernière phrase, avec laquelle je ne puis qu'être d'accord (vous citez d'ailleurs :wink: presque exactement Paul Watzlawick)...


(*) pour éviter une omission coupable : les psychanalystes sont très nombreux à avancer, sur les traces de leur maître fondateur viennois, que l'emploi de l'hypnose pourrait être intéressant pour retrouver les souvenirs enfouis.

Je ne sais pas s'ils ont vu Hitchcock :
- La maison du docteur Edwardes où la délicieuse psychanalyste Ingrid Bergman sauvera le malheureux Gregory Peck de ses vices (là, la couleur est le Blanc)
- Pas de printemps pour Marnie, où Tippi Hedren ne supportant pas le rouge sera confondue et sauvée par Sean Connery (la psychanalyse)
- Vertigo, mais Kim Novak n'y sera pas sauvée, seulement confondue, par James Stewart qui échouera dans un premier temps à cause de son vertige (là c'est lui qui guérira et triomphera du mystère).

Bien que n'ayant pas d'appétit pour les viennoiseries freudiennes, je ne conteste pas qu'à une époque ses théories aient pu prendre une place parmi ceux qui comptaient.
Cependant très rapidement les plus brillants de ses disciples sont aussi ceux qui se sont séparés de sa route (Ferenczi, Reich, Adler, Jung, ...) sans parler de ceux comme Janet qui n'ont pas connu son succès mais trouvent aujord'hui encore une juste reconnaissance de leurs travaux (ce qui n'est plus le cas de freud).
Aussi je ne voudrais pas avoir l'air de torpiller tout ce qu'il a fait, puisque s'il avait vécu 50 ans de plus on ne sait pas s'il n'aurait pas continué de corriger ses plus grosses erreurs.
 
castorix

castorix

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Intemporelle à dit:
Ben non c'est tout le contraire, :shock: c'est le processus même de la dissociation, il n'aura aucun lien émotionnel avec les évènements.

Houlala en effet nous employons ce mot, chacun dans un sens différent...

Intemporelle à dit:
Oui effectivement, vous adorez vous écouter parler, mais n'apportez pas grand chose de nouveau, du moins en ce qui me concerne...

Je n'ai en effet pas l'espoir de vous apprendre quelque chose, c'est au moins un point d'accord entre nous :)

Ni l'espoir ni l'ambition.
Ne serait-ce que parce que ce qui nous apporte le pluis dans ce métier, c'est l'expérience.
Rencontrer des patients, les accompagner dans leur travail, nous apporte plus je pense que les théories (qui m'ont souvent remis sur une piste, mais pas sans le reste du travail pratique).

Cependant les modèles théoriques nous rassurent (et parfois guident notre réflexion). Je veux bien vous laisser les vôtres.
Je ne veux pas vous imposer les miennes.

Peut-être pourriez-vous d'ailleurs vous dispenser de les lire, vu qu'elles n'ont pas grande chance de vous apporter quoique ce soit d'utile.
(et chacun est libre d'en faire autant)
l'essentiel est que je ne blesse personne ; les autres du forum me laissent parler tout seul, eux...
 
I

Intemporelle

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Castorix a part votre littérature ennuyeuse, qu'apportez vous comme éléments nouveaux à ce qui a été déjà dit ? désolée mais je ne vois rien, rien qui puisse m'apporter une réflexion complémentaire... enfin peut être que vos interventions apportent des éclaircissements à certains,...

Le recadrage OK mais comment est fait ce recadrage là est la question, car ce que je lis parfois ne me rassure guère...
 
jeangeneve

jeangeneve

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là bas,
génial comment intemporelle parviens a focaliser tant d'énergie d'amour et de partage sur ce forum.

et...
merci castorix.
 
I

Intemporelle

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jeangeneve à dit:
génial comment intemporelle parviens a focaliser tant d'énergie d'amour et de partage sur ce forum.

Et bien moi perso je ne viens pas chercher une énergie d'amour sur ce forum, peut être que vous oui Jeangenève, chacun ses attentes ...

Néanmoins j'ai du mal à ressentir une énergie d'amour à travers les messages de Castorix, hum... :roll:
 
Ivan Schmitt

Ivan Schmitt

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castorix à dit:
Ivan Schmitt à dit:
L'expérience me montre, (...) que la guérison de type TCC (traitement symptomatique), est tout aussi significative que la guérison de type psychanalytique, je dirais trauma-ciblée (...)
Si vous soignez bien le symptôme, vous modifiez le fonctionnement du trauma sous jacent, de telle sorte que celui-ci est recadré et, qu'en définitif, votre intervention est identique à une intervention de type trauma-ciblée. En définitif, il me semble bien que le recadrage (...) est surement le moyen et la raison centrale de toute guérison, de toute intervention psychothérapeutique

La théorie psychanalytique a pu évoquer en effet des situations de guérison cathartique.

Par exemple dans les films d'Hitchcock où le sujet qui souffre, a semble-t-il "refoulé" son souvenir traumatique.

Je n'insisterai pas trop cruellement en soulignant que Hitchcock demande à ses actrices/acteurs d'avoir les yeux dans le vague, mimant une transe somnambulique ! ce qui est cocasse quand on sait ce que Freud a dit de l'hypnose et ce que ses disciples ont développé ensuite sur la prétendue inutilité de l'emploi de la transe dans l'obtention d'une évolution favorable... (*) :lol:

On voit alors (classiquement les images sont tournées en flouté ou avec une musique lancinante qui signale le retour pénible du passé) se révéler devant les proches ébahis, le lourd secret porté jusque là par l'inconscient du sujet.
Bien sûr il y avait un indice, comme le fait que le sujet ne supportait pas la couleur rouge, qui représentait le fil de la même couleur pour le cinéaste depuis le début de l'œuvre...

Non Ivan, je ne vois pas que la psychanalyse nous offre une méthode de thérapie ciblée sur le trauma. Pas de méthode, sauf dans les œuvres artistiques reprenant les codes de la littérature psychanalytique.

En effet, lorsque la victime vient chez son psy et dit (d'emblée) « j'ai subi une agression sexuelle, je sais où quand comment et par qui, je viens pour cesser de souffrir de cela », eh bien le psychanalyste sérieux ne propose pas « commençons par reconstituer la scène »...

Avec Jacques Lacan, ils vont plus loin en affirmant que le but de la thérapie psychanalytique n'est pas la guérison des symptômes, ce que l'on ne peut pas garantir. (« ... la guérison, par surcroît ... » )

Heureusement d'ailleurs, je ne connais aucun psychanalyste sérieux qui se lancerait à en faire parler la victime, au minimum ils ont pour principe (en cure formelle) de la laisser parler de ce qu'elle souhaite !

Il reste donc votre dernière phrase, avec laquelle je ne puis qu'être d'accord (vous citez d'ailleurs :wink: presque exactement Paul Watzlawick)...


(*) pour éviter une omission coupable : les psychanalystes sont très nombreux à avancer, sur les traces de leur maître fondateur viennois, que l'emploi de l'hypnose pourrait être intéressant pour retrouver les souvenirs enfouis.

Je ne sais pas s'ils ont vu Hitchcock :
- La maison du docteur Edwardes où la délicieuse psychanalyste Ingrid Bergman sauvera le malheureux Gregory Peck de ses vices (là, la couleur est le Blanc)
- Pas de printemps pour Marnie, où Tippi Hedren ne supportant pas le rouge sera confondue et sauvée par Sean Connery (la psychanalyse)
- Vertigo, mais Kim Novak n'y sera pas sauvée, seulement confondue, par James Stewart qui échouera dans un premier temps à cause de son vertige (là c'est lui qui guérira et triomphera du mystère).

Bien que n'ayant pas d'appétit pour les viennoiseries freudiennes, je ne conteste pas qu'à une époque ses théories aient pu prendre une place parmi ceux qui comptaient.
Cependant très rapidement les plus brillants de ses disciples sont aussi ceux qui se sont séparés de sa route (Ferenczi, Reich, Adler, Jung, ...) sans parler de ceux comme Janet qui n'ont pas connu son succès mais trouvent aujord'hui encore une juste reconnaissance de leurs travaux (ce qui n'est plus le cas de freud).
Aussi je ne voudrais pas avoir l'air de torpiller tout ce qu'il a fait, puisque s'il avait vécu 50 ans de plus on ne sait pas s'il n'aurait pas continué de corriger ses plus grosses erreurs.
Autant pour moi Castorix. J'arrondissais un peu les angles en disant que la psychanalyse est une méthode trauma ciblée. En fait, il faudrait dire "une théorie trauma ciblée"... quant à la méthode... bon...
;-)
 
Leo Lavoie

Leo Lavoie

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Ivan Schmitt à dit:
castorix à dit:
Ivan Schmitt à dit:
L'expérience me montre, (...) que la guérison de type TCC (traitement symptomatique), est tout aussi significative que la guérison de type psychanalytique, je dirais trauma-ciblée (...)
Si vous soignez bien le symptôme, vous modifiez le fonctionnement du trauma sous jacent, de telle sorte que celui-ci est recadré et, qu'en définitif, votre intervention est identique à une intervention de type trauma-ciblée. En définitif, il me semble bien que le recadrage (...) est surement le moyen et la raison centrale de toute guérison, de toute intervention psychothérapeutique

La théorie psychanalytique a pu évoquer en effet des situations de guérison cathartique.

Par exemple dans les films d'Hitchcock où le sujet qui souffre, a semble-t-il "refoulé" son souvenir traumatique.

Je n'insisterai pas trop cruellement en soulignant que Hitchcock demande à ses actrices/acteurs d'avoir les yeux dans le vague, mimant une transe somnambulique ! ce qui est cocasse quand on sait ce que Freud a dit de l'hypnose et ce que ses disciples ont développé ensuite sur la prétendue inutilité de l'emploi de la transe dans l'obtention d'une évolution favorable... (*) :lol:

On voit alors (classiquement les images sont tournées en flouté ou avec une musique lancinante qui signale le retour pénible du passé) se révéler devant les proches ébahis, le lourd secret porté jusque là par l'inconscient du sujet.
Bien sûr il y avait un indice, comme le fait que le sujet ne supportait pas la couleur rouge, qui représentait le fil de la même couleur pour le cinéaste depuis le début de l'œuvre...

Non Ivan, je ne vois pas que la psychanalyse nous offre une méthode de thérapie ciblée sur le trauma. Pas de méthode, sauf dans les œuvres artistiques reprenant les codes de la littérature psychanalytique.

En effet, lorsque la victime vient chez son psy et dit (d'emblée) « j'ai subi une agression sexuelle, je sais où quand comment et par qui, je viens pour cesser de souffrir de cela », eh bien le psychanalyste sérieux ne propose pas « commençons par reconstituer la scène »...

Avec Jacques Lacan, ils vont plus loin en affirmant que le but de la thérapie psychanalytique n'est pas la guérison des symptômes, ce que l'on ne peut pas garantir. (« ... la guérison, par surcroît ... » )

Heureusement d'ailleurs, je ne connais aucun psychanalyste sérieux qui se lancerait à en faire parler la victime, au minimum ils ont pour principe (en cure formelle) de la laisser parler de ce qu'elle souhaite !

Il reste donc votre dernière phrase, avec laquelle je ne puis qu'être d'accord (vous citez d'ailleurs :wink: presque exactement Paul Watzlawick)...


(*) pour éviter une omission coupable : les psychanalystes sont très nombreux à avancer, sur les traces de leur maître fondateur viennois, que l'emploi de l'hypnose pourrait être intéressant pour retrouver les souvenirs enfouis.

Je ne sais pas s'ils ont vu Hitchcock :
- La maison du docteur Edwardes où la délicieuse psychanalyste Ingrid Bergman sauvera le malheureux Gregory Peck de ses vices (là, la couleur est le Blanc)
- Pas de printemps pour Marnie, où Tippi Hedren ne supportant pas le rouge sera confondue et sauvée par Sean Connery (la psychanalyse)
- Vertigo, mais Kim Novak n'y sera pas sauvée, seulement confondue, par James Stewart qui échouera dans un premier temps à cause de son vertige (là c'est lui qui guérira et triomphera du mystère).

Bien que n'ayant pas d'appétit pour les viennoiseries freudiennes, je ne conteste pas qu'à une époque ses théories aient pu prendre une place parmi ceux qui comptaient.
Cependant très rapidement les plus brillants de ses disciples sont aussi ceux qui se sont séparés de sa route (Ferenczi, Reich, Adler, Jung, ...) sans parler de ceux comme Janet qui n'ont pas connu son succès mais trouvent aujord'hui encore une juste reconnaissance de leurs travaux (ce qui n'est plus le cas de freud).
Aussi je ne voudrais pas avoir l'air de torpiller tout ce qu'il a fait, puisque s'il avait vécu 50 ans de plus on ne sait pas s'il n'aurait pas continué de corriger ses plus grosses erreurs.
Autant pour moi Castorix. J'arrondissais un peu les angles en disant que la psychanalyse est une méthode trauma ciblée. En fait, il faudrait dire "une théorie trauma ciblée"... quant à la méthode... bon...
;-)

Voilà. Et quand à Lacan, laissons le où il est. Quand son nombril est plus important que le patient en face de soi alors on fait des mathèmes et on se masturbe intellectuellement.

Il est vrai que Janet aurait du avoir la notoriété que Freud a eue, mais c'est Freud qui l'a eue et la psychologie a intégré ses théories parfois même sans trop le savoir. Ceci dit, des théories auraient du être revues et corrigées et Janet aurait du être considéré.
 
Ivan Schmitt

Ivan Schmitt

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Leo Lavoie à dit:
Voilà. Et quand à Lacan, laissons le où il est. Quand son nombril est plus important que le patient en face de soi alors on fait des mathèmes et on se masturbe intellectuellement.

Il est vrai que Janet aurait du avoir la notoriété que Freud a eue, mais c'est Freud qui l'a eue et la psychologie a intégré ses théories parfois même sans trop le savoir. Ceci dit, des théories auraient du être revues et corrigées et Janet aurait du être considéré.

Je me demande parfois pourquoi Freud à pris la place de Janet. Janet méritait tellement mieux cette place ! La politique peut-être. Ou encore : le grand avantage de la psychanalyse c'est qu'on peut raconter a peu près n'importe quoi sans trop se tromper... Ca a du dire séduire certains pseudo-intellectuels !
 
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Intemporelle

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Ivan Schmitt à dit:
Leo Lavoie à dit:
Voilà. Et quand à Lacan, laissons le où il est. Quand son nombril est plus important que le patient en face de soi alors on fait des mathèmes et on se masturbe intellectuellement.

Il est vrai que Janet aurait du avoir la notoriété que Freud a eue, mais c'est Freud qui l'a eue et la psychologie a intégré ses théories parfois même sans trop le savoir. Ceci dit, des théories auraient du être revues et corrigées et Janet aurait du être considéré.

Je me demande parfois pourquoi Freud à pris la place de Janet. Janet méritait tellement mieux cette place ! La politique peut-être. Ou encore : le grand avantage de la psychanalyse c'est qu'on peut raconter a peu près n'importe quoi sans trop se tromper... Ca a du dire séduire certains pseudo-intellectuels !

Vous savez rien n'a beaucoup changé de nos jours, ce n'est pas forcément le meilleur qui a la première place...
 
I

Intemporelle

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Ivan Schmitt à dit:
Intemporelle à dit:
Vous savez rien n'a beaucoup changé de nos jours, ce n'est pas forcément le meilleur qui a la première place...
Ah bon ?
;-)

Vous en doutez ? pas moi !

Il suffit de regarder la campagne électorale, ça vous donnera peut être une idée de ce que j'essaie de vous faire comprendre... :idea:

En entreprise aussi, c'est beaucoup plus représentatif...
 
dbuffault

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Sans parler de la campagne électorale (vu que ça risque de tourner au pugilat), tout dépend de ce qu'on entend par "le meilleur" et "la première place".
Ce qui est clair, et c'est pourquoi je suis d'accord avec intemporelle, c'est que ce n'est pas forcément le plus compétent dans son domaine qui obtient le plus de notoriété, de succès et de réussite financière.
Ceux qui finissent "premier", ont surtout un objectif bien précis en tête et mettent toute leur énergie dedans. Et dans cet objectif il y a probablement souvent la réussite (financière ou autre). En tout cas, c'est ceux là qu'on considère "premiers", alors qu'il y aurait bien d'autres critères d'évaluation.
Pour obtenir cela ils développent en général des qualités de communication, d'organisation et de travail assez fortes.
C'est surtout ça qui est prépondérant dans leur réussite, en plus de leur compétence, mais qui n'est pas le point le plus important à mon avis.

Mais bon, on je m'éloigne du fil de la discussion, désolé.
 
I

Intemporelle

Invité
dbuffault à dit:
Sans parler de la campagne électorale (vu que ça risque de tourner au pugilat), tout dépend de ce qu'on entend par "le meilleur" et "la première place".
Ce qui est clair, et c'est pourquoi je suis d'accord avec intemporelle, c'est que ce n'est pas forcément le plus compétent dans son domaine qui obtient le plus de notoriété, de succès et de réussite financière.
Ceux qui finissent "premier", ont surtout un objectif bien précis en tête et mettent toute leur énergie dedans. Et dans cet objectif il y a probablement souvent la réussite (financière ou autre). En tout cas, c'est ceux là qu'on considère "premiers", alors qu'il y aurait bien d'autres critères d'évaluation.
Pour obtenir cela ils développent en général des qualités de communication, d'organisation et de travail assez fortes.
C'est surtout ça qui est prépondérant dans leur réussite, en plus de leur compétence, mais qui n'est pas le point le plus important à mon avis.

Mais bon, on je m'éloigne du fil de la discussion, désolé.

C'est ce que je voulais mettre en avant, et pour compléter mon idée, je dirais que pour la majorité des gens, la réussite financière et la notoriété est synomyme de compétences, mais quelles compétences ?...

Comme vous le dites la communication et aussi et surtout le désir du pouvoir ... Certains ont cette capacité innée de communiquer sans trop travailler dessus, et peuvent developper leur notoriété, mais cela ne veut pas dire qu'ils ont une compétence égale dans leur domaine.
 
dbuffault

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L'un ne va pas forcément sans l'autre, on peut être compétent ET bon communiquant. Et ce n'est pas parce qu'on communique bien, qu'on est forcément incompétent.

Qu'est-ce qui est préférable, un thérapeute compétent, très bon communiquant, qui va toucher par ses livres, ses conférences et ses séminaires de dizaines de milliers de personnes et va changer la vie de 20% d'entre eux (par exemple) ou un thérapeute excellent mais très mauvais communiquant qui va changer la vie de 80% de ses centaines de patients?
Là où l'excellent impacte positivement des centaines de personnes, l'autre en impacte positivement des milliers.

Si l'on regarde juste le résultat, je conclue qu'il est important de développer également les qualités qui permettent de diffuser plus largement ses compétences (quelles qu'elles soient), afin d'avoir juste plus d'impact sur le monde (positif quand à faire). Bref l'aspect communication, et donc diffusion, fait elle aussi partie des compétences utiles à un thérapeute ou en tout cas à quelqu'un qui cherche à rendre le monde meilleur.

Rechercher à avoir plus d'impact est à mon avis légitime, c'est effectivement une recherche de pouvoir, mais de pouvoir d'action et de changement. En ce sens c'est plutôt honorable, qu'il y ait également des retombées financières et en terme de notoriété, tant mieux pour eux.
 
Leo Lavoie

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dbuffault à dit:
L'un ne va pas forcément sans l'autre, on peut être compétent ET bon communiquant. Et ce n'est pas parce qu'on communique bien, qu'on est forcément incompétent.

Qu'est-ce qui est préférable, un thérapeute compétent, très bon communiquant, qui va toucher par ses livres, ses conférences et ses séminaires de dizaines de milliers de personnes et va changer la vie de 20% d'entre eux (par exemple) ou un thérapeute excellent mais très mauvais communiquant qui va changer la vie de 80% de ses centaines de patients?
Là où l'excellent impacte positivement des centaines de personnes, l'autre en impacte positivement des milliers.

Si l'on regarde juste le résultat, je conclue qu'il est important de développer également les qualités qui permettent de diffuser plus largement ses compétences (quelles qu'elles soient), afin d'avoir juste plus d'impact sur le monde (positif quand à faire). Bref l'aspect communication, et donc diffusion, fait elle aussi partie des compétences utiles à un thérapeute ou en tout cas à quelqu'un qui cherche à rendre le monde meilleur.

Rechercher à avoir plus d'impact est à mon avis légitime, c'est effectivement une recherche de pouvoir, mais de pouvoir d'action et de changement. En ce sens c'est plutôt honorable, qu'il y ait également des retombées financières et en terme de notoriété, tant mieux pour eux.

Oui, je seconde...Une recherche de pouvoir cependant? je ne sais pas. Je prépare des conférences et je cherche un impact plus étendu et je ne veux pas de pouvoir. Juste le partage. Si ce partage contribue aussi à ma prospérité alors c'est encore mieux mais le communicateur recherche surtout la communication et la passation de son savoir et de ses expériences pour ceux que ça intéresse.

Que les gens fassent du fric, je suis pour. Je suis pour les Oprah Winfrey et les Anthony Robbins et leur prospérité ainsi que les messages véhiculés... Ce dont je suis contre, c'est le manque et l'indigence surtout.

Finalement c'est la malhonnêteté qui me hérisse le poil, pas la prospérité des autres.
 
Leo Lavoie

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En passant, je vous propose un petit exercice en spiritualité. C'est de la "muscu" pour l'esprit et contre l'ego.

Pensez à une personne qui est très riche et très prospère. Pensez à cette personne et souhaitez le bonheur à cette personne. Souhaitez-lui qu'elle garde sa prospérité ou qu'elle soit encore plus dans l'abondance et ajoutez à cela la santé, l'amour, la paix.

Essayez, pour voir...Certains trouveront cela difficile. Allez-y ça va vous mettre le "divin" en forme. :lol:
 
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Intemporelle

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dbuffault à dit:
L'un ne va pas forcément sans l'autre, on peut être compétent ET bon communiquant. Et ce n'est pas parce qu'on communique bien, qu'on est forcément incompétent.
Pas forcément effectivement...

Qu'est-ce qui est préférable, un thérapeute compétent, très bon communiquant, qui va toucher par ses livres, ses conférences et ses séminaires de dizaines de milliers de personnes et va changer la vie de 20% d'entre eux (par exemple) ou un thérapeute excellent mais très mauvais communiquant qui va changer la vie de 80% de ses centaines de patients?
Là où l'excellent impacte positivement des centaines de personnes, l'autre en impacte positivement des milliers.

Si l'on regarde juste le résultat, je conclue qu'il est important de développer également les qualités qui permettent de diffuser plus largement ses compétences (quelles qu'elles soient), afin d'avoir juste plus d'impact sur le monde (positif quand à faire). Bref l'aspect communication, et donc diffusion, fait elle aussi partie des compétences utiles à un thérapeute ou en tout cas à quelqu'un qui cherche à rendre le monde meilleur.

Rechercher à avoir plus d'impact est à mon avis légitime, c'est effectivement une recherche de pouvoir, mais de pouvoir d'action et de changement. En ce sens c'est plutôt honorable, qu'il y ait également des retombées financières et en terme de notoriété, tant mieux pour eux.

Ce n'est pas ça que je voulais exprimer, je ne prenais pas le cas d'un thérapeute, mais d'une façon générale, et je maintiens que ce n'est pas forcément le plus compétent qui a la notorité, même si l'un n'empêche pas l'autre, qu'on soit bien d'accord !

Vous avez peut être déjà travaillé en entreprise et avoir pu remarquer souvent cet aspect des choses, non ? :roll:

Et pour répondre à Léo, ce n'est pas la prospérité des autres qui me gêne, c'est la façon dont parfois ils peuvent l'atteindre et ce dans tous domaines, et surtout quand le but 1er est le pouvoir, et non dans la transmission du savoir...

Concernant votre petit excercice, déjà je ne connais personne de proche dans ces conditions riche et prospère, donc si je prends une personne au hasard dans cette situation très riche et prospère, j'aurais de l'estime pour elle si son but dans la vie n'est pas d'entasser de la richesse et d'avoir du pouvoir (même si elle en a) mais que sa compétence dans ses qualités humaines l'ont amené à être de qu'elle est devenue...riche et prospère dans son activité.

Je ne sais pas si vous comprenez le fond de ma pensée ?... :roll:


Et pour conclure vous connaissez tous les techniques manipulatrices de communication et notamment en pleine campagne électorale... mais après ce qu'ils feront alors là je ne pense pas que ce soit leurs problèmes, ils pensent au "pouvoir, à la notoriété" avant tout !
 
dbuffault

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+1 avec tout ce que Leo a dit.

Que certains recherchent le pouvoir pour le pouvoir c'est certain.
Mais comme on n'est pas dans leur tête on ne peut jamais savoir quel est vraiment le but de chacun. On pourrait avoir des surprises.

Encore une fois le mot de pouvoir est souvent pris avec une connotation négative, alors que je trouve que c'est quelque chose de génial.
Avoir le pouvoir sur sa propre vie, le pouvoir de déployer de l'énergie pour aider les autres.
Le pouvoir est pour moi la capacité que l'on a à faire les choses, à agir sur son environnement et pourquoi pas sur les autres.
Après tout est question d'intention.
Comme le disait Benjamin, l'oncle de Peter Parker : "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités."
Certains les prennent, et d'autres pas.

Il ne reste qu'à toutes les personnes de bonne volonté à se démener pour obtenir cette influence sur le monde.
 
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Intemporelle

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dbuffault à dit:
+1 avec tout ce que Leo a dit.

Que certains recherchent le pouvoir pour le pouvoir c'est certain.
Mais comme on n'est pas dans leur tête on ne peut jamais savoir quel est vraiment le but de chacun. On pourrait avoir des surprises.

Encore une fois le mot de pouvoir est souvent pris avec une connotation négative, alors que je trouve que c'est quelque chose de génial.
Avoir le pouvoir sur sa propre vie, le pouvoir de déployer de l'énergie pour aider les autres.
Vous déformez le sens initial de la conversation, bien sûr que je suis d'accord avec cela...

Le pouvoir est pour moi la capacité que l'on a à faire les choses, à agir sur son environnement et pourquoi pas sur les autres.
Après tout est question d'intention.
Exactement l'intention, mais quand vous dites on ne sait jamais l'intention de l'autre, je pense qu'avec un peu de discernement, on peut vite s'en rendre compte...


Comme le disait Benjamin, l'oncle de Peter Parker : "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités."
Certains les prennent, et d'autres pas.
Tout à fait d'accord. Mais j'ai envie de dire que la responsabilité, c'est aussi l'implication des individus dans leurs propos, les argumenter, savoir se positionner, et non pas se protéger derrière les autres, c'est ça la responsabilité de soi même...


Il ne reste qu'à toutes les personnes de bonne volonté à se démener pour obtenir cette influence sur le monde.
Oui enfin, il me semble qu'il faudrait déjà que cette bonne volonté puisse influencer leur propre responsabilité dans leur vie avant d'obtenir une influence sur le monde... :D
 
dbuffault

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A ce que je vois, globalement nous sommes d'accord.
Intemporelle à dit:
je pense qu'avec un peu de discernement, on peut vite s'en rendre compte...
Déjà qu'on a parfois du mal à connaître nos propres motivations, je ne vois pas comment on peut connaître celle des autres. Sauf à être télépathe. Tout ce qu'on peut avoir ce sont des projections de notre part.
Intemporelle à dit:
Oui enfin, il me semble qu'il faudrait déjà que cette bonne volonté puisse influencer leur propre responsabilité dans leur vie avant d'obtenir une influence sur le monde... :D
Je ne pense pas qu'il y ait une séparation entre soi-même et le monde extérieur. S'il faut attendre d'être le plus proche possible de la perfection pour essayer d'influencer le monde extérieur, on ne fait rien (et donc on n'acquiert pas d'expérience, et donc on ne se rapproche jamais de la perfection).
Et rétroactivement, agir sur le monde de manière positive, nous change de manière positive.
A mon avis ce n'est pas un choix entre soi-même et le monde, il faut agir sur soi ET sur le monde.
Et non se concentrer sur son propre nombril avant de s'occuper des autres.
 
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Intemporelle

Invité
dbuffault à dit:
A ce que je vois, globalement nous sommes d'accord.
Intemporelle à dit:
je pense qu'avec un peu de discernement, on peut vite s'en rendre compte...
Déjà qu'on a parfois du mal à connaître nos propres motivations, je ne vois pas comment on peut connaître celle des autres. Sauf à être télépathe. Tout ce qu'on peut avoir ce sont des projections de notre part.

Ce n'est pas du tout de cela dont je parle, de motivations..., vérifier le sens du mot discernement et vous comprendrez peut être mieux ce que j'essaie de vous dire...

Intemporelle à dit:
Oui enfin, il me semble qu'il faudrait déjà que cette bonne volonté puisse influencer leur propre responsabilité dans leur vie avant d'obtenir une influence sur le monde... :D
Je ne pense pas qu'il y ait une séparation entre soi-même et le monde extérieur. S'il faut attendre d'être le plus proche possible de la perfection pour essayer d'influencer le monde extérieur, on ne fait rien (et donc on n'acquiert pas d'expérience, et donc on ne se rapproche jamais de la perfection).
Et rétroactivement, agir sur le monde de manière positive, nous change de manière positive.
A mon avis ce n'est pas un choix entre soi-même et le monde, il faut agir sur soi ET sur le monde.
Et non se concentrer sur son propre nombril avant de s'occuper des autres.

Là c'est pareil, je ne vois pas du tout le rapport avec ma phrase, être responsable de soi même, ne veut pas dire être parfait ; mais être surtout en accord avec soi même et ne pas se laisser balloter par les aléas de la vie, être centrer au plus proche de son Etre, et c'est ce qui fait que l'on pourra se positionner et aider les autres.
On ne peut agir de façon positive sur le monde tant que l'on se cherche soi même, car tout fera écho en nous, et nous serons vite déstabilisés.

Vous connaissez la citation : Connais toi d'abord toi même

Pour les philosophes grecs, la connaissance de soi-même est synonyme de sagesse. Elle permettrait en effet à l’individu de prendre conscience de ses propres limites, de se libérer de ses défauts, de développer ses qualités, et, en faisant abstraction de tout ce qui dans le « je » n’est pas personnel, de prendre conscience de sa véritable identité et, au fond, de sa liberté.
 
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Alpino

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Et nous voici au coeur du débat :



Je pense fermement que les concepts propres à la psychanalyse (s'ils sont employés seuls) ne permettent pas de décrire, de comprendre, les notions dont nous parlons.
En effet le paradigme psychanalytique de trauma ne peut, par définition, profiter des évolutions favorables que conçoit le thérapeute ericksonien (ceci dit ce dernier n'est pas seul dans ce cas, le psychanalyste ne peut pas accepter non plus les concepts avancés en TCC de 3ème vague).

Au risque de paraître désagréable à certains, aucun des psychanalystes que je connais ne peut accepter l'idée que le présent peut influencer (et donc modifier) le passé tout autant que l'inverse.


(…)
Bonjour.
Il me semble que vous faites peut-être un contresens sur la psychanalyse, en ne prenant pas en considération le rôle de « l'après-coup ».
==> En résumé : la psychanalyse n'est pas censée être une approche fondée sur le traumatisme (mais, si on veut, sur le "petit truc" indépendant de l'événement qui fait qu'une personne va "bloquer" sur le trauma, avec plus ou moins de détours – refoulements, déplacements, etc.).

Cela fait plus de cent ans qu'il y a ce malentendu sur le trauma en psychanalyse.
Et sur la place de la "théorie de la séduction", officiellement abandonnée par Freud. Celui-ci avait constaté que rien ne permettait avec certitude de distinguer l'événement réellement advenu de l'événement relevant de la pure réalité psychique (et que la psychanalyse travaillerait avec/sur cette réalité psychique justement.)

Du fait de ce malentendu, on peut entendre de la psychanalyse, à la fois :
— qu'elle nie la mémoire des victimes
— qu'elle induit des faux souvenirs

Et je crois bien qu'un certain nombre d'analystes glissent vers l'un ou l'autre de ces écueils.
(Quant à la fermeture traditionnelle du monde psychanalytique vis-à-vis d'autres approches : hélas, oui)

Ce que je concorderais à dire, c'est que la psychanalyse est une approche très exigeante (trop, par rapport au profil moyen du candidat thérapeute) et donc insuffisante pour répondre au besoin social de prise en charge.
Je me réjouis donc que d'autres thérapies plus "protocolaires", avec un meilleur ratio "difficulté d'emploi/effets", se fassent jour.
Cela ne retire rien à la valeur propre de la psychanalyse, notamment comme cadre conceptuel global.

En toute rigueur, la psychanalyse n'est pas "causaliste". Mais je veux bien croire que beaucoup de psychanalystes le sont, hélas… Il s'agit cependant davantage d'un problème institutionnel que d'un problème propre à l'approche psychanalytique elle-même.

Dans ma pratique de psychanalyste (non représentatif des tendances majoritaires, certainement), il est très clair que le présent peut influencer le passé.

Amicalement,

A.
 
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.
Pour moi la psychanalyse c’est une technique d’hypnose sèche.

On met la personne dans une situation de libre hypnose, lui permettant de trouver en elle-même toutes les recombinaisons possibles.

Et là, tout est vraiment possible.

La transe permet ainsi une contre psychanalyse remodélisante.

C’est mon humble avis de psychothérapeute passionné...

😌
 
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